Accès aux soins : selon le CISS, les Français craignent des inégalités géographiques et sociales
Selon un baromètre du Collectif Inter associatif Sur la Santé, si les Français accordent en majorité leur confiance à leur médecin et jugent performant le système de santé, ils sont de plus en plus nombreux à craindre un glissement vers des inégalités géographiques et sociales quant à l’accès aux soins.
A l’occasion du 7ème anniversaire de la loi du 4 mars 2002 sur les droits des malades et la qualité du système de santé, le CISS publie son baromètre « Droits des malades et qualité du système de santé »(1). Le collectif constate ainsi une double fracture sur l’égalité d’accès aux soins. Une fracture géographique d‘abord : 56% des Français pensent que leur système de santé ne permet pas de bénéficier de la même qualité des soins quel que soit leur lieu d’habitation. Et enfin une fracture sociale : 54% des sondés pensent que leur système de santé ne permet pas de bénéficier de la même qualité des soins quelle que soit leur situation sociale.
Des refus de soins corrélés aux revenus les plus faibles
Selon les résultats du baromètre, l’exposition aux refus de soins est fortement liée à la situation financière des personnes. Ainsi, 3% des Français disent y avoir été confrontés et 13% parmi ceux ayant des revenus allant jusqu’à 1.000 €/mois. Plus de 60% des personnes qui se sont vu opposer un refus de soins sont bénéficiaires de la Couverture maladie universelle.
Les Français favorables aux contraintes à l’installation
En matière de démographie médicale, le relèvement du numerus clausus pour former plus de médecins fait l’unanimité (96%), mais des solutions telles que les contraintes à l’installation (71%) ou le recours à des médecins étrangers (63%) sont aussi plébiscitées par une majorité de Français.
Une information insuffisante sur la prise en charge
Si les Français perçoivent toujours de façon très positive (87%) la qualité de l’information qu’ils reçoivent de leur médecin sur leur état de santé et leurs traitements, ils ne sont en revanche que 55% à se sentir bien informés sur le coût des soins et sur leur prise en charge. Par ailleurs, 80% des sondés sont convaincus de l’intérêt pour mieux soigner du développement de l’informatisation des données de santé, mais encore davantage (88%) à y imposer la condition que tout traitement informatique des données de santé fasse l’objet d’un consentement préalable.
(1) Sondage LH2 réalisé pour le CISS les 6 et 7 février 2009 par téléphone auprès d’un échantillon de 1.052 personnes représentatif de la population française âgée de 15 ans et plus (méthode des quotas).
Pour plus d’informations, consulter le baromètre LH2-CISS