Amiante : sur l’avis de l’Afsset, le gouvernement renforce la surveillance des mésothéliomes
Dans un avis, l’Afsset met en exergue les dangers potentiels des fibres fines et courtes de l’amiante alors que seules les fibres longues sont prises en considération pour évaluer la pollution d’un lieu. Le Gouvernement a ainsi annoncé hier de nouvelles mesures dont un renforcement de la surveillance des mésothéliomes.
Aujourd’hui, la réglementation « amiante » se fonde actuellement sur la toxicité avérée des fibres d’amiante dites « fibres longues ». L’expertise de l’Afsset qui conclut sur un effet cancérogène significatif des fibres fines et courtes a donc conduit le Gouvernement à prendre hier des mesures d’adaptation en termes d’environnement professionnel, d’environnement général intérieur et d’amiante environnemental (voir l’expertise de l’Affset) afin de réduire l’exposition de la population.
Renforcement de la surveillance des mésothéliomes
Le Programme national de surveillance des mésothéliomes (PNSM) mis en place par l’Institut de veille sanitaire dès 1998 va être renforcé pour mieux répondre à toutes les questions relatives à la connaissance et au suivi des effets à long terme de l’exposition à l’amiante. L’InVS a donc été saisi pour mettre en place un dispositif complémentaire fondé sur la déclaration obligatoire des mésothéliomes. Ce système renforcera et complétera le PNSM par un enregistrement obligatoire de tous les cas de mésothéliomes survenant dans la population sur l’ensemble du territoire, quelle que soit la localisation de la tumeur. Les modalités pratiques de sa mise en œuvre seront précisées en 2009 et le protocole de déclaration obligatoire sera opérationnel à partir de 2010.
Le groupe de travail national amiante et fibres créé en 2008 coordonnera les actions de ce plan qui sera inscrit dans le deuxième plan national santé environnement.
Pour plus d’informations, consulter le site de l’Afsset