Appels à projets Nanobiotechnologies et bio-informatique : 25 millions d’euros pour les lauréats
Valérie Pécresse, ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche, et René Ricol, Commissaire général à l’Investissement, ont annoncé les lauréats des appels à projets « Nano-biotechnologies » et » Bio-informatique » lancés dans le cadre du Programme d’Investissements d’Avenir. Ces 2 appels à projets sont inscrits dans l’action « Santé – biotechnologie » qui est dotée d’1,55 milliards d’euros.
Les 13 projets retenus au titre des deux appels à projets, en rassemblant des équipes de plusieurs domaines scientifiques et technologiques, vont permettre, à l’interface des disciplines, de développer des projets innovants et d’accompagner plus efficacement les avancées de la biologie et de la médecine. Ces projets consacrent ainsi l’usage des technologies les plus performantes au service de la connaissance du vivant et au service de la santé.
15 millions d’euros pour les 6 lauréats de l’appel à projets « Nano biotechnologies »
31 projets ont été reçus pour cet appel à projets lancé en septembre 2010. Sur la base des évaluations et recommandations d’un jury international, présidé par Peter Seitz, professeur de nanomédecine à l’université de Neuchâtel (Suisse), les 6 meilleurs projets ont été retenus. Grâce à cet appel à projets de nouvelles applications, notamment dans le domaine de la nanomédecine, du diagnostic médical et de l’imagerie, vont être développées. Elles vont permettre d’améliorer les diagnostics, comme :
– BiTum qui explorera de nouvelles voies de diagnostic précoce du cancer de la prostate en combinant diverses techniques d’imagerie,
– NanoCTC qui pourra caractériser précisément les cellules tumorales circulantes
– ou encore DIGIDIAG qui va développer des » laboratoires sur puce » nano/microfluidiques miniaturisés pour mieux diagnostiquer les cancers, mais aussi la maladie d’Alzheimer, les maladies auto-immunes et inflammatoires
Ces projets vont offrir des solutions thérapeutiques personnalisées, plus ciblées comme :
– IBFC qui vise à optimiser les performances des biopiles implantables,
– nUCA qui va concevoir des systèmes d’imagerie miniatures à très forte résolution
– ou encore VIBBnano, qui en s’appuyant sur un nouveau système d’imagerie ultra-rapide va développer des nanostructures » bio-inspirées » pour réparer les lésions directement au niveau de l’ADN et optimiser la délivrance de principes actifs.
10 millions d’euros pour les 7 lauréats de l’appel à projet « Bio-informatique »
28 projets ont été reçus pour cet appel à projets lancé en septembre 2010. Sur la base des évaluations d’un jury international, présidé par le Professeur Yves Moreau professeur à l’université de Louvain, 7 projets ont été retenus.
Plusieurs des projets visent à intégrer des données multi-échelles, en utilisant le développement d’algorithme, comme ANCESTROME sur l’évolution des espèces dans leur environnement, et Bip : Bip qui traite des structures et de la dynamique des protéines pour le développement de nouveaux principes actifs, plus efficaces et mieux ciblés.
Les solutions informatiques sont nécessaires au traitement de grandes quantités de données, le projet BACNET propose ainsi d’étudier l’étape intermédiaire entre le gène et la protéine, afin de prédire de façon plus précise les propriétés des bactéries, pour améliorer la prévention des maladies microbiennes, ou le développement d’agents thérapeutiques pour remplacer les antibiotiques. Ou encore le projet BRAINOMICS qui permettra d’accroitre nos connaissances sur la structure et le fonctionnement du cerveau pour mieux le soigner, grâce à l’intégration de données de la génétique, de la génomique et de la neuro-imagerie.
Cet appel à projets va aussi permettre de développer des logiciels pour améliorer l’efficacité de la prévention avec le projet MIMHES qui développera un outil d’aide à la décision en santé animale avec un fort impact sur la maîtrise des épidémies dans les troupeaux.
Enfin le projet ICEBERG, modélise des systèmes biologiques complexes grâce aux mathématiques, pouvant potentiellement réduire le recours aux tests cliniques chez les animaux ou encore PHEROTAXIS qui modélisera les processus olfactifs des papillons afin de créer des nez artificiels utiles pour détecter des pollutions environnementales ou industrielles.
Source : Ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche