Assurance-maladie : Nicolas Sarkozy envisage un retour à l’équilibre en 2011
Dans son discours sur « la politique de santé et de la réforme du système de soin » prononcé dans le Jura, Nicolas Sarkozy a fixé ses « priorités » : un « retour à l’équilibre » en 2011 pour l’assurance maladie et une intensification de la lutte contre les gaspillages et les fraudes avec l’instauration de « pénalités planchers » pour les fraudeurs dès 2009.
Une intervention présidentielle remarquée à quelques jours de la présentation du projet de loi de finances sur la Sécurité sociale (PLFSS).
Accompagné de son ministre de la Santé Roselyne Bachelot, qui présentera au mois d’octobre le projet de loi «Hôpital, patient, santé et territoires» en conseil des ministres, le président de la république a dévoilé les grandes lignes de l’avant-projet : un hôpital réorganisé, une politique de santé « économe » garantissant « la sécurité et la qualité des soins », une politique de prévention « ambitieuse » grâce au dépistage « qui doit devenir une habitude ».
Pour le président, « l’hôpital doit se réorganiser pour privilégier les soins de recours et donner corps à de véritables filières de soin » car « nous souffrons trop de l’éparpillement des ressources médicales et paramédicales ». Par ailleurs, Nicolas Sarkozy préconise la transformation des plus petits services de chirurgie ou de maternité en établissements de moyen séjour. Souhaitant des « résultats concrets », le président se déclare favorable à la mise en place « d’une politique d’intéressement du personnel médical et paramédical » hospitalier et précise que « la réforme doit aussi accompagner tous ceux qui s’engagent dans le changement. Pourquoi ne pas permettre aux hôpitaux qui sont à l’équilibre, grâce aux efforts de tous leurs personnels, de redistribuer une partie des excédents à leurs salariés au travers d’une politique d’intéressement ? »