Assurance-maladie: professionnels de santé et hôpitaux champions de la fraude ?
Selon un rapport publié par la Délégation nationale à la lutte contre la fraude et révélé mardi par Les Echos, les hôpitaux et professionnels de santé représenteraient « la quasi-totalité de la fraude à l’assurance-maladie ». Avec en tête en 2010, les infirmiers libéraux et les transporteurs sanitaires, juste après les établissements.
Ainsi, sur 156,3 millions d’euros, soit le montant total des fraudes détectées et stoppées en 2010, 150,9 millions étaient le fait de professionnels de santé. 71,1 millions viennent des hôpitaux et cliniques, 12,7 millions des infirmiers libéraux, 6,8 des ambulanciers, 4,9 des médecins, 3,8 des dentistes, 3,5 des pharmaciens et 2,5 des kinésithérapeutes.
Parmi les fraudes les plus fréquemment recensées: les facturations à l’Assurance-maladie de séjours plus chers que ceux réellement effectués par des hôpitaux et des cliniques ou encore les professionnels médicaux, paramédicaux ou ambulanciers qui facturent pour certains une activité fictive. « Viennent ensuite les médecins, dentistes et kinésithérapeutes, pour des sommes moins importantes. Actes fictifs, facturations multiples et faux codages – par exemple, un dentiste facture un acte mieux rémunéré que celui qu’il effectue en réalité -constituent l’essentiel de la fraude », indiquent les Echos.
Le quotidien révèle que pour repérer les fraudeurs, les statisticiens de l’Assurance maladie repèrent des facturations atypiques, comme un infirmer qui pratique 4 fois plus de visites au domicile de ses patients que la moyenne de ses confrères. Le journal économique rappelle que bien souvent, les patients ne s’aperçoivent de rien car ils ne déboursent pas d’argent.
Enfin, du côté des assurés sociaux, le principal préjudice concerne « les arrêts maladie, pour un peu plus de 5 millions d’euros en 2010. Arrivent ensuite les fraudes à la couverture maladie universelle (CMU) et à l’AME (pour les étrangers en situation irrégulière), par usurpation d’identité par exemple. Ces préjudices concernant la gestion des droits des assurés sont faibles : 2,5 millions d’euros en tout », indique enfin le quotidien.
Source : Les Echos