Automédication: 8 Français sur 10 l’ont pratiquée en 2016
Les laboratoires Pierre Fabre et l’institut Ipsos se sont associés pour réaliser une grande enquête auprès des Français sur l’automédication en premier recours. Comment les Français gèrent-ils les problèmes de santé bénins au quotidien ? Quelles sont les raisons pour lesquelles ils ont recours à l’automédication ? Quelle place accordent-ils aux professionnels de santé ?
Premier enseignement de cette enquête : si l’immense majorité des Français reconnait que le système de soins actuel offre des soins de qualité (89%) et est un pilier du modèle social français (88%), il n’en demeure pas moins que pour presque 3 Français sur 4 (72%) le système de santé est néanmoins en danger et il est urgent de le réformer.
Au cours de l’année qui vient de s’écouler, 8 Français sur 10 ont pratiqué l’automédication pour un problème de santé bénin, principalement pour soigner des maux de tête (77%) ou les maux de gorge (69%), des rhumes, des rhinites (63%) ou des problèmes de toux (62%).
En moyenne, ils ont eu recours à l’automédication 3 fois dans l’année. Dans le détail, ce sont avant tout les jeunes qui y ont le plus recours (85% des 25-34 ans) vs. 80% pour l’ensemble des Français ainsi que les cadres supérieurs (85%) et les femmes (83%).
Aujourd’hui, 91% des Français ont au moins un médicament dans leur armoire à pharmacie dans laquelle ils stockent en moyenne 11 médicaments différents (médicaments qui proviennent pour moitié d’achats récents ou anciens délivrés sur ordonnance, ou qui ont été achetés en prévention dans 16% des cas).
La quasi-totalité des Français (97%) se sent à l’aise avec l’automédication, 47% déclarant même être tout à fait à l’aise. Eviter de voir le médecin (46%) et le fait qu’il s’agisse de médicaments qu’ils prennent depuis longtemps (43%) sont les deux principales raisons invoquées par les Français pour expliquer leur recours à l’automédication.
Quelle place accordent-ils aux professionnels de santé ?
Les Français pratiquent l’automédication lorsqu’ils identifient les signes que leurs troubles sont bénins ou lorsqu’ils savent ce qu’ils doivent prendre. Dans 56% des cas, ils ont recours au conseil du pharmacien pour leur conseiller le médicament qui leur conviendrait le mieux. Pour des troubles tels que fatigue, troubles du sommeil et anxiété, les Français ne prennent pas de médicament et attendent que ça passe pour près de 60% d’entre eux.
Finalement, quelles places pour la consultation médicale et le pharmacien en parallèle de l’automédication ?
Les Français font confiance au médecin généraliste et au spécialiste (97%), ainsi qu’au pharmacien (93%) pour les conseiller. Pour un problème de santé bénin, plus d’un Français sur deux (59%) considèrent que certaines consultations au cours de l’année auraient pu être remplacées, soit par un passage direct en pharmacie (52%), soit par un échange téléphonique (35%).
74% des Français déclarent même que le remboursement des consultations, pour des problèmes de santé bénins, représente pour la sécurité sociale un coût important. D’ailleurs, 1 Français sur 3 (33%) déclare avoir déjà été orienté par son médecin sur les médicaments à prendre la prochaine fois qu’il rencontre les mêmes symptômes pour ce problème de santé.
La consultation chez le médecin s’explique, in fine, par la persistance des symptômes (59%) et la confiance qu’ils ont dans cet acteur pour les conseiller (55%). Pour le recours à la pharmacie, la proximité (82%) ainsi que les conseils du personnel (63%) et la disponibilité des médicaments recherchés (62%) sont les principales raisons évoquées.
Internet, un concurrent pour les professionnels de santé ?
Moins de 20% des Français accordent leur confiance aux informations fournies par Internet en cas de problème de santé bénin. L’achat de médicaments sur internet reste une pratique encore très marginale puisque seulement 11% des français l’ont déjà fait.
* Enquête réalisée du 3 au 5 mai 2016, qui a permis d’interroger par internet un échantillon national représentatif de plus de 3 000 Français (représentativité assurée par la méthode des quotas appliqué aux variables de sexe, d’âge, de profession du chef de ménage, de catégorie d’agglomération et de région).
Source : Pierre Fabre