Automédication: un marché en croissance de 3,2% en 2012 selon l’Afipa
Selon le 11ème Baromètre de l’automédication (*) réalisé par Celtipharm pour l’Afipa (Association française de l’industrie pharmaceutique pour une automédication responsable), l’automédication affiche en 2012 une progression de +3,2%, alors que le marché du médicament de prescription (remboursable ou non) a baissé de 2,4% en 2012 (26,640 milliards d’euros de ventes en valeur).
Les ventes totales du marché de l’automédication, en prix public TTC, s’élèvent ainsi à 2,189 milliards d’euros en 2012 et représentent 7,6% du chiffre d’affaires TTC médicament (contre 7,2% en 2011).
Preuve de l’engouement grandissant pour le selfcare en France, le marché de non prescription des accessoires et dispositifs médicaux (DM) ainsi que celui des compléments alimentaires connaissent également une croissance majeure (de 4,3% pour les DM et de 5,9% pour les compléments alimentaires).
Trois segments particulièrement contributifs
Si tous les segments du marché affichent une croissance positive, les résultats du 11ème Baromètre de l’automédication 2012 révèlent que trois d’entre eux sont particulièrement performants :
– Le marché de l’antalgie, second marché de l’automédication présente une évolution de ses ventes en valeur de 19,8 millions d’euros (+5,1%) ; une croissance en léger recul cependant par rapport à 2011 (+23,2 millions d’euros). Les médicaments les plus contributifs à cette évolution sont : Doliprane®, Efferalgantab®, Nurofen® et Structum®.
– Le marché des voies respiratoires, premier marché de l’automédication, connait pour sa part une croissance des ventes de 17 millions d’euros en 2012 (+3,3%). Trois médicaments du rhume et de la toux contribuent à cette évolution (Oscillococcinum®, Humex® et Fervex®) ainsi que deux préparations nasales (Rhinadvil® et Humex®).
– Enfin, le marché de la circulation affiche la progression des ventes en valeur la plus importante par rapport aux autres segments de l’automédication (+10.9 % soit une augmentation de 13,5 millions d’euros entre 2011 et 2012) ; une situation s’expliquant notamment par le déremboursement des vasodilatateurs en mars 2012, dont la partie en automédication a augmenté. Tanakan® (+8,2 M€ entre 2011 et 2012), Titanoreine® (+4,7 M€) ou encore Vitalogink® (+1,8 M€) contribuent largement au dynamisme de ce segment.
Selon Pascal Brossard, Président de l’Afipa, « Ce dynamisme démontre que l’automédication s’impose progressivement comme une tendance de fond recherchée par le patient soucieux d’être acteur de sa santé, encouragée par les pharmaciens d’officines et profitable à la collectivité dans un contexte économique morose. Malgré tout, la France affiche encore un retard majeur par rapport aux autres pays européens et des initiatives politiques fortes restent nécessaires pour inverser positivement cette logique. L’automédication peut en effet contribuer à la régulation du système de soins en le rendant plus efficient et permet de redonner à chacun sa place (patients, pharmaciens, médecins et structures d’urgence) ».
(*) Le 11ème Baromètre de l’automédication 2012 réalisé auprès du panel Xpr-SO® de Celtipharm, panel de 3 004 pharmacies représentatives du parc officinal français.
Source : AFIPA