Baclofène : l’Afssaps encourage le développement d’autres études
Suite à aux résultats d’une étude préliminaire conduite par des médecins français sur le baclofène (Lioresal et générique) dans le traitement de l’alcoolo-dépendance, l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) a signalé mardi des bénéfices cliniques chez certains patients. L’Agence encourage également le développement d’autres études que ce soit de la part d’équipes académiques ou d’industriels afin d’optimiser l’emploi de cette molécule.
« Si l’efficacité du baclofène dans la prise en charge de l’alcoolo-dépendance n’est pas encore démontrée à ce jour, de nouvelles données observationnelles montrent des bénéfices cliniques chez certains patients », indique l’Afssaps dans un point d’information publié mardi 24 avril 2012.
« Concernant spécifiquement cette utilisation hors du cadre actuel de l’autorisation de mise sur le marché (AMM), les données de pharmacovigilance sont très limitées mais ne remettent pas en cause la poursuite de ce type de traitement. Cependant, une meilleure connaissance du profil de sécurité d’emploi du baclofène dans ce cadre est absolument nécessaire et justifie de maintenir une surveillance très active de l’Afssaps et des professionnels de santé », poursuit-elle.
L’Afssaps rappelle que la prise en charge de l’alcoolo-dépendance implique une approche globale par des médecins expérimentés dans le suivi de ce type de patients dépendants. Le recours au baclofène doit être considéré au cas par cas et avec une adaptation posologique individuelle afin de garantir dans le temps la dose utile pour chaque patient.
Au mois d’avril 2012, l’Afssaps a autorisé le lancement d’un essai clinique contrôlé, chez des patients présentant une consommation d’alcool à haut risque qui seront suivis pendant au minimum un an. Face à l’enjeu de santé publique que représente la lutte contre l’alcoolisme, l’Agence encourage le développement d’autres études que ce soit de la part d’équipes académiques ou d’industriels afin d’optimiser l’emploi de cette molécule.
L’Afssaps indique enfin qu’elle fera un nouveau point d’information dans un délai de 6 mois.
Source : Afssaps