BioSenic publie de nouvelles données sur le mécanisme d’action du trioxyde d’arsenic
BioSenic, la société en phase clinique spécialisée dans les maladies auto-immunes/inflammatoires sévères et la réparation cellulaire, a annoncé que des données fournissant des détails supplémentaires sur le mécanisme d’action de son API (Ingrédient Pharmaceutique Actif) principal pour prévenir les maladies auto-immunes, le trioxyde d’arsenic (ATO), ont été publiées dans un article révisé par des pairs.
L’article intitulé « Optimal combination of arsenic trioxide and copper ions to prevent autoimmunity in a murine HOCl-induced model of systemic sclerosis » (Combinaison optimale de trioxyde d’arsenic et d’ions cuivre pour prévenir l’auto-immunité dans un modèle murin de sclérodermie systémique induit par HOCl) détaille également une formule originale d’ATO pour maximiser l’efficacité contre l’auto-immunité et réduire les effets secondaires. L’article est publié dans Frontiers in Immunology. Les données relatives à cette nouvelle formulation ont été obtenues à la suite d’activités précliniques et ne constituent pas des données validées par des essais cliniques.
BioSenic a déjà démontré la sécurité et l’efficacité du trioxyde de d’arsenic dans un essai clinique de phase 2 ciblant la maladie chronique du greffon contre l’hôte (cGvHD) et dans un essai de phase 2a ciblant le lupus érythémateux disséminé (SLE). BioSenic considère que les données cliniques générées au cours des deux dernières décennies seront adéquates pour ses soumissions d’essais avec de nouvelles indications dans le domaine de l’auto-immunité et des maladies inflammatoires.
« BioSenic fait de nouveaux progrès significatifs dans la compréhension des mécanismes d’actions fondamentaux de l’ATO. Notre société est en train de progresser dans la compréhension de l’efficacité du trioxyde de diarsenic dans le traitement de diverses maladies auto-immunes, où les effets pléiotropiques de l’ATO peuvent contribuer à contrôler et à restaurer de manière significative un système immunitaire fonctionnant normalement. Il s’agit d’utiliser l’ATO pour moduler les effets sur l’état de stress oxydatif des cellules immunitaires activées, et leur capacité à réguler la libération de plusieurs cytokines ou chimiokines pro-inflammatoires, ou encore de réguler l’intensité de l’induction des voies inflammatoires, en interférant directement avec des protéines spécifiques régulatrices. Ceci afin de mieux comprendre comment interagir positivement avec les mécanismes pathophysiologiques nocifs qui conduisent à une pathologie chronique dans diverses conditions auto-immunes. BioSenic a un certain nombre d’étapes importantes prévues dans son pipeline clinique. Cela inclut le lancement d’un essai de phase 3 dans la maladie chronique du greffon contre l’hôte cette année et un essai de phase 2b en préparation pour le lupus érythémateux systémique plus tard », a déclaré François Rieger, PhD, président-directeur général de BioSenic. « La publication de ce nouvel article évalué par un comité de relecture détaille le mécanisme d’action de l’ATO combiné à des sels de cuivre ainsi que la formulation idéale pour maintenir l’efficacité tout en réduisant les effets secondaires de l’ATO. Ces éléments seront essentiels pour la poursuite du développement clinique de l’ATO, y compris un essai de phase 2b dans la sclérose systémique, une maladie auto-immune chronique rare pour laquelle il n’existe pas d’option thérapeutique significative. Nous espérons obtenir rapidement de nouveaux résultats cliniques pour toutes ces pathologies pour le marché, nos investisseurs et les patients souffrant de ces maladies chroniques. »
Le nouvel article évalué par des pairs démontre également que l’efficacité de l’ATO est en partie liée à la génération d’espèces réactives de l’oxygène (ROS), avec une activation marquée des phénomènes cellulaires oxydatifs et la suppression sélective des cellules immunitaires suractivées et celle des fibroblastes qui s’ensuit. L’efficacité de l’API de base, l’ATO, est augmentée par l’adjonction de cuivre (Cu2+), un cation divalent qui possède des propriétés de type Fenton ; cette combinaison augmente le stress oxydatif des cellules activées avec une surproduction de ROS. Une telle synergie d’action permet de diminuer de moitié la dose d’ATO en conservant la même efficacité que l’ATO utilisé seul, pour traiter la ScS expérimentale dans notre modèle préclinique.
Le Dr Carole Nicco, directrice scientifique de BioSenic, a joué un rôle décisif dans la compréhension du mécanisme d’action du trioxyde d’arsenic, en contribuant de manière significative à cet article et à un précédent publié dans Frontiers in Immunology en 2022 « A Fenton-like cation can improve arsenic trioxide treatment of sclerodermatous chronic Graft-versus-Host Disease in mice » (Un cation de type Fenton peut améliorer le traitement au trioxyde d’arsenic de la maladie sclérodermique chronique du greffon contre l’hôte chez la souris). Elle a également contribué à deux autres articles de Kavian et al. (J Immunol 2012 May ; Arthritis Rheum 2012 Oct) montrant les effets de l’ATO dans la cGvHD et la SSc. Le travail de Biosenic est maintenant orienté vers l’obtention de preuves supplémentaires de l’intérêt de l’utilisation de la combinaison de l’ATO avec des sels de cuivre pour traiter non seulement certaines maladies auto-immunes mais d’autres pathologies.
Source et visuel : BioSenic