BPCO : la prévalence devrait augmenter de 23% d’ici 2050
La prévalence mondiale de la BPCO devrait atteindre 600 millions de patients d’ici à 2050 selon une étude publiée dans le Journal de l’American Medical Association (JAMA) Network Open, et réalisée à l’initiative de ResMed. Elle prévoit une augmentation de 23 % de la prévalence de la BPCO chez les personnes de 25 ans et plus entre 2020 et 2050, et plus particulièrement des femmes. Les pays à revenu faible et intermédiaire seraient particulièrement touchés, notamment en Afrique subsaharienne, Asie de l’Est et Pacifique, ainsi que l’Asie du Sud.
L’étude porte sur l’évolution de la prévalence de la BPCO dans le monde d’ici à 2050. Les résultats ont été obtenus grâce à la modélisation de données portant sur la prévalence historique de la BPCO et sur les facteurs de risque tels que le tabagisme, la pollution de l’air extérieur et la pollution de l’air intérieur. L’étude met en évidence une prévalence plus élevée de la BPCO chez les femmes ainsi que parmi les habitants des pays à revenu faible ou intermédiaire :
- D’ici à 2050, le nombre de femmes atteintes de BPCO devrait augmenter de 47 %, contre seulement 9 % chez les hommes.
- Les pays à revenu faible et intermédiaire verront une augmentation de plus de 32 % du nombre de cas de BPCO, tandis que les pays à revenu élevé connaîtront une hausse de près de 4 % entre 2020 et 2050.
- L’augmentation de la prévalence de la BPCO chez les femmes et dans les pays à revenu faible et intermédiaire serait attribuée à des facteurs à risques tels que l’augmentation du tabagisme et la pollution de l’air intérieur dans les habitations mal ventilées.
« Ces chiffres constituent un signal d’alarme clair. Des mesures immédiates doivent être prises dans tous les secteurs d’activité et toutes les zones géographiques pour réduire les facteurs de risque de la BPCO tout en sensibilisant aux symptômes de cette maladie meurtrière », déclare Carlos M. Nunez, Chief Medical Officer chez ResMed. « La croissance très importante de la BPCO chez les femmes est une découverte cruciale, car cette maladie n’a pas toujours été aussi répandue chez les femmes. Il est par conséquent nécessaire que les pouvoirs publics et les professionnels de santé à travers le monde prennent les mesures nécessaires pour améliorer le dépistage, les tests, et fournir de manière proactive une éducation sur la BPCO aux patientes ainsi qu’aux communautés qui n’ont pas un accès facile aux informations relatives à cette maladie »
La BPCO est un terme générique désignant les maladies pulmonaires évolutives qui rendent la respiration difficile, telles que l’emphysème, la bronchite chronique et l’asthme non réversible. Elle est liée à une exposition prolongée à des substances nocives, comme la fumée de tabac, qui augmente le risque de maladies cardiaques, de cancer du poumon et de diverses autres complications. Les causes secondaires comprennent les infections respiratoires de l’enfance et l’exposition chronique à la pollution de l’air, à la poussière et aux produits chimiques.
La BPCO se divise en deux affections courantes : la bronchite chronique, caractérisée par une inflammation de la paroi des bronches entraînant une toux quotidienne et la production de mucus, et l’emphysème, où les alvéoles situées à l’extrémité des bronchioles se détériorent en raison de l’exposition à des substances nocives telles que la fumée de cigarette.
Les symptômes reconnaissables de la BPCO sont les suivants :
- Essoufflement
- Une respiration sifflante
- Une oppression thoracique
- Toux chronique pouvant produire du mucus
- Infections respiratoires fréquentes
- Manque d’énergie
- Perte de poids involontaire (aux stades avancés)
- Gonflement des chevilles, des pieds ou des jambes
Bien que la BPCO soit une maladie évolutive, des traitements sont disponibles. Une gestion appropriée et une intervention précoce peuvent contribuer à maîtriser les symptômes, à améliorer la qualité de vie et à réduire le risque de problèmes de santé associés.
Actuellement, il n’existe aucun traitement curatif pour la BPCO. Cependant, divers traitements non invasifs et chirurgicaux sont disponibles, comprenant des médicaments, des programmes d’exercice, de l’oxygénothérapie, du haut débit nasal et de la ventilation. ResMed offre des solutions de ventilation non invasive (VNI), de thérapie à Haut Débit Nasal (HDN), ainsi que d’autres dispositifs de ventilation mécanique adaptés aux besoins des patients atteints de BPCO, que ce soit à l’hôpital ou à domicile. Ces interventions visent à améliorer la qualité de vie des patients, à réduire la fréquence des visites à l’hôpital et à diminuer le risque de décès.
*Lien vers l’étude complète publiée sur JAMA Network Open.
Source : ResMed