Bruxelles autorise le rachat de Solvay Pharma par Abbott sous réserve de conditions
La Commission européenne vient d’autoriser le projet de rachat de la société belge Solvay Pharma par l’américain Abbott. Cette autorisation est subordonnée à la cession des activités de tests diagnostiques de la fibrose kystique exercées par la filiale Innogenetics de Solvay Pharma dans l’Espace économique européen. La Commission craignait en effet une augmentation des prix et une réduction de l’éventail de choix pour les clients.
L’enquête de la Commission sur le projet de rachat de la division pharmaceutique de Solvay par Abbott a « démontré que tout problème de concurrence pouvait être écarté sur les marchés pharmaceutiques, étant donné que les chevauchements horizontaux entre les activités des parties sont limités et que les parts de marché ne sont pas élevées », explique la Commission dans un communiqué.
La Commission a aussi étudié les effets potentiels de l’opération proposée sur les marchés du diagnostic in vitro. La plupart de ces marchés ne seraient confrontés à aucun problème de concurrence en raison d’augmentations généralement réduites des parts de marché et de la présence d’un nombre suffisant d’autres concurrents crédibles.
Toutefois, Bruxelles a considéré que l’opération prévue, telle qu’elle avait été notifiée à l’origine, aurait soulevé des problèmes de concurrence dans le domaine des tests de la fibrose kystique à l’échelle de l’EEE, ainsi que dans plusieurs États membres, car les parts de marché combinées des parties auraient été très élevées sur ces marchés. En effet, Solvay Pharma est aussi présente dans le secteur du diagnostic in vitro («IVD») depuis son rachat en 2008 d’Innogenetics N.V., une société belge de biotechnologie active dans le domaine du diagnostic. La Commission craignait donc « une augmentation des prix et une réduction de l’éventail de choix pour les clients ».
Pour dissiper les craintes, Abbott a offert de se défaire des activités de tests diagnostiques de la fibrose kystique exercées par Innogenetics dans l’ensemble des pays de l’EEE. Compte tenu de ces engagements, et à la suite d’une consultation des acteurs du marché, la Commission a conclu que l’opération ne poserait plus de problème de concurrence.
Pour de plus amples informations sur cette affaire, voir: http://ec.europa.eu/competition/mergers/cases/index/m113.html#m_5661
Source : Commission européenne