Cancer du poumon: Roche va développer un test diagnostique compagnon de Tarceva
Roche vient d’obtenir de Genzyme une sous-licence mondiale qui va lui permettre de développer un test diagnostique pour la détection de mutations du récepteur du facteur de croissance épidermique (EGFR). Dans le même temps, le groupe suisse annonce qu’il va collaborer avec OSI Pharmaceuticals afin de développer un test compagnon fondé sur la PCR, permettant d’identifier les personnes qui souffrent de cancer du poumon non à petites cellules (NSCLC) présentant des mutations activant l’EGFR.
Daniel O’Day, COO de la division Diagnostics de Roche: « Le test diagnostique compagnon fera appel à la technologie moléculaire propriétaire de Roche. Il s’agit de développer un outil simple qui pourra identifier rapidement des mutations activant l’EGFR et permettra ainsi aux médecins de personnaliser davantage l’utilisation de Tarceva chez les personnes avec NSCLC avancé. »
Tarceva a fait preuve d’un bénéfice clinique attesté en termes de survie chez un large éventail de patients souffrant de NSCLC. Or des tumeurs présentant des mutations activant l’EGFR se sont révélées être particulièrement sensibles à Tarceva. L’identification du statut mutationnel de l’EGFR devrait donc permettre aux médecins de personnaliser le traitement anticancéreux. Roche a déposé auprès de l’Agence européenne du médicament une demande visant à étendre le champ d’application actuel de Tarceva au traitement de première ligne de patients présentant un NSCLC avancé caractérisé par des mutations activatrices de l’EGFR.
Tarceva est le seul inhibiteur de l’EGFR homologué à la fois par la Food and Drug Administration aux Etats- Unis et par l’Agence européenne du médicament en traitement d’entretien et de deuxième ligne du NSCLC avancé ou métastatique avec ou sans mutations activant l’EGFR.
Le test de mutation de l’EGFR pourra être réalisé sur le système Roche cobas 4800, actuellement homologué pour le dépistage de micro-organismes infectieux tels que le papillomavirus humain (HPV), Chlamydia et N.gonorroheae. En plus du dépistage de mutations de l’EGFR, d’autres applications oncologiques sont explorées par Roche pour la plateforme cobas 4800.
Jon L. Hart, Senior Vice President et General Manager de Genzyme Genetics: « Nous sommes très heureux d’accorder cette sous-licence à Roche. En élargissant notre couverture mondiale dans le domaine de l’analyse de l’EGFR, nous intensifions notre engagement dans la mise à disposition de produits diagnostiques pour la médecine personnalisée. »
Gabe Leung, responsable de Pharmaceutical Business chez OSI Pharmaceuticals: « La vaste expérience dont Roche et OSI peuvent se prévaloir dans le développement et l’étude clinique de Tarceva, combinée à l’expertise unique de Roche dans la conception de tests moléculaires, constitue une excellente plateforme pour la mise au point d’un test diagnostique compagnon fiable et de haute qualité à l’intention des patients souffrant de NSCLC. »
Source : Roche