Cancers de la prostate métastatiques: un bénéfice de la chimiothérapie associée à l’hormonothérapie
Les résultats préliminaires de l’essai de phase III GETUG-AFU 15 mettent en évidence les bénéfices de l’association chimiothérapie-hormonothérapie par rapport au traitement par hormonothérapie seule chez les patients atteints d’un cancer de la prostate métastatique hormonosensible.
Présentée par le Dr Gwenaëlle Gravis avec le Groupe des tumeurs urogénitales (GETUG) du Bureau d’études cliniques et thérapeutiques (BECT) de la Fédération nationale des Centres de lutte contre le cancer (FNCLCC), l’étude montre que l’association de la chimiothérapie (docétaxel) à l’hormonothérapie améliore significativement la réponse PSA et réduit significativement l’augmentation du taux de PSA à six mois chez ces patients.
Ces résultats ont fait l’objet d’une présentation orale et d’un poster dans le cadre de l’édition 2011 du Symposium sur les cancers génito-urinaires organisé par l’American Society of Clinical Oncology (ASCO GU), à Orlando (USA) du 17 au 19 février. Ce congrès réunit les spécialistes de l’oncologie du monde entier pour échanger sur les nouvelles avancées dans les domaines de la prévention, du dépistage, du diagnostic et du traitement des cancers génito-urinaires.
Avec 71 500 nouveaux cas et 8 790 décès estimés en 2010, le cancer de la prostate est le cancer qui présente le plus de nouveaux cas chaque année et constitue la quatrième cause de mortalité par cancer en France. L’antigène spécifique prostatique (PSA) est un marqueur tumoral. Il a récemment été montré que l’augmentation du taux de PSA après traitement a une forte valeur prédictive de décès chez les patients atteints de cancer métastatique de la prostate.
Coordonné par le Dr Gwenaëlle Gravis (Institut Paoli-Calmettes, Marseille) et promu par la FNCLCC, en partenariat avec l’Association française d’urologie (AFU) et la Ligue contre le cancer, l’essai de phase III GETUG-AFU 15 a pour objectif principal de comparer le bénéfice sur la survie globale à 36 mois de la chimiothérapie associée à l’hormonothérapie contre l’hormonothérapie seule, chez les patients atteints d’un cancer de la prostate métastatique hormonosensible. Ouverte en octobre 2004, l’étude a inclus 385 patients sur une durée de quatre ans. Les résultats préliminaires de cet essai avaient déjà fait l’objet de trois posters présentés lors de l’édition 2010 du congrès de l’ASCO et d’un poster présenté à l’édition 2010 de l’ASCO GU.
Source : Fédération nationale des Centres de lutte contre le cancer (FNCLCC)