Cancers et environnement : un lien avéré mais difficilement quantifiable
Les modifications de l’environnement seraient partiellement responsables de l’augmentation de l’incidence de certains cancers. C’est l’hypothèse soulevée par une expertise l’Inserm chargé par l’Afsset (Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement) d’établir un bilan des connaissances sur les liens entre l’environnement et neuf cancers sélectionnés en raison de l’augmentation de leur incidence au cours des 25 dernières années : les cancers du poumon, les mésothéliomes, les hémopathies malignes, les tumeurs cérébrales, les cancers du sein, de l’ovaire, du testicule, de la prostate et de la thyroïde.
Ainsi en 2005, le nombre de nouveaux cas de cancers en France a été estimé à près de 320 000 pour les deux sexes confondus. 180 000 chez les hommes et 140 000 chez les femmes. On constate une augmentation de l’incidence des cancers depuis une vingtaine d’années. Si l’on tient compte des changements démographiques (augmentation et vieillissement de la population française), l’augmentation du taux d’incidence depuis 1980 est estimée à +35 % chez l’homme et +43 % chez la femme.
Selon l’expertise, plusieurs facteurs environnementaux semblent favorisés l’apparition des neuf cancers retenus : exposition prolongée à des agents physiques (radioactivité ou ondes électromagnétiques), l’inhalation, le contact ou l’ingestion de certaines substances chimiques (amiante, pesticides ou solvants organiques). Néanmoins l’Inserm souligne que l’évaluation de l’impact des facteurs environnementaux reste limitée dans bon nombre de cas, en raison d’une absence ou d’une insuffisance de données. L’Inserm émet plusieurs recommandations dont le renfort de la recherche épidémiologique, toxicologique et moléculaire
Pour plus d’informations : consulter le communiqué de l’Inserm