Cancers gynécologiques: lancement d’un Programme d’Actions Intégrées de Recherche (PAIR)
L’Association pour la Recherche sur le Cancer (ARC), La Ligue nationale contre le cancer (LNCC) et l’Institut National du Cancer (INCa) lancent en partenariat un Programme d’Actions Intégrées de Recherche (PAIR) sur les cancers gynécologiques.
Les PAIRs ont pour ambition de faire coopérer toutes les disciplines scientifiques (recherche fondamentale, recherche clinique, épidémiologie, santé publique et sciences humaines et sociales) autour de projets de recherche structurants. Ils s’inscrivent dans la mise en oeuvre de la mesure 1 du Plan Cancer 2009-2013 qui vise à renforcer les moyens de la recherche pluridisciplinaire.
L’INCa met en oeuvre chaque année, depuis 2007, le PAIR sur un type de cancer donné. Après le cancer colorectal (formes précoces) en 2007, les lymphomes en 2008, le cancer du foie en 2009, le cancer de la prostate en 2010 et les cancers des voies aérodigestives supérieures en 2011, le PAIR 2012 est consacré aux cancers gynécologiques (col de l’utérus, corps utérin et ovaires dont l’incidence cumulée était estimée en 2010 à plus de 14 000 nouveaux cas).
Le 29 juin dernier, l’ARC, la LNCC et l’INCa ont organisé un séminaire national sur les cancers gynécologiques, afin de présenter les résultats des travaux de réflexion menés sur ce thème par un comité de pilotage multidisciplinaire, présidé par le Dr Isabelle Ray Coquard (Centre de Lutte Contre le Cancer Léon Bérard) et d’en identifier les axes prioritaires de recherche.
L’appel à projets du PAIR « cancers gynécologiques » s’articule autour de quatre grands axes :
– Epidémiologie des cancers gynécologiques, dépistage, inégalités et accès aux soins, notamment parce que les cancers du col de l’utérus touchent surtout des femmes jeunes, malgré un dépistage disponible et que la détection précoce des cancers de l’ovaire modifie radicalement la prise en charge et le pronostic de cette tumeur.
– Retentissement des cancers gynécologiques et de leurs traitements. Jusqu’à présent, l’incidence et le type de séquelles des cancers gynécologiques, en particulier physiques, psychologiques ou sociales ont très peu été étudiées en France et l’intensité des traitements entraîne un retentissement fonctionnel encore insuffisamment pris en compte.
– Biologie et identification de marqueurs diagnostiques, pronostiques et de réponse aux traitements de la maladie pour faire progresser les connaissances sur la genèse de la maladie et de son évolution.
– Innovations thérapeutiques sur lesquelles repose l’amélioration de la prise en charge des patientes.
A travers la conception des projets, le PAIR vise à fédérer les équipes de recherche françaises par une approche transversale des questions posées au croisement de l’épidémiologie, des sciences humaines et sociales, de la biologie et de la clinique. Cette interactivité entre différentes disciplines vise à faire bénéficier les patients plus rapidement des avancées de la recherche.
Les projets associeront au minimum trois équipes appartenant à des unités de recherche différentes ou à des organismes différents (organismes publics de recherche, organisations à but non lucratif, établissements de santé).
Ces projets seront présélectionnés à partir d’une lettre d’intention dont la date de soumission en ligne est fixée au 19 décembre à minuit. L’évaluation des projets sera réalisée par un comité scientifique exclusivement composé de scientifiques internationaux. Une version anglaise des dossiers de candidature doit donc être soumise.
Source : INCa