Cliniques : la FHP tire la sonnette d’alarme sur la situation économique du secteur
En 2007, 33% des établissements étaient en déficit, soit 237 cliniques. Les résultats de l’Observatoire économique et financier des cliniques MCO réalisé par le cabinet CTC avec la FHP et le syndicat de spécialité FHP-MCO révèle une nette dégradation des résultats financiers du secteur de l’hospitalisation privée.
Aujourd’hui, une clinique par semaine ferme ou se regroupe avec un autre établissement. Pour la Fédération de l’Hospitalisation Privée, les résultats de l’Observatoire économique et financier des cliniques MCO constituent « un signal d’alarme sur la situation économique des cliniques ».
Un tiers des établissements en déficit
En effet, les chiffres 2007 marquent une dégradation sensible des résultats. L’évolution du chiffre d’affaires de 2006 à 2007 s’est sensiblement ralentie avec un taux de +1,8% en régression par rapport aux années précédentes et bien entendu les charges ont augmentées. Les cliniques spécialisées de petite taille souffrent tout particulièrement avec un ratio résultat net/chiffre d’affaires de 0,9%. En 2007 c’est un tiers des établissements qui sont en déficit soit 237 cliniques contre 22% en 2006 soit 157 cliniques.
Des perspectives préoccupantes
Aujourd’hui, l’avenir du secteur parait bien sombre d’autant plus que le mouvement de ralentissement d’activité s’est poursuivi sur 2008 et que selon la FHP cette tendance va se prolonger sur 2009.
« Ces résultats constituent un signal d’alarme. Nous voulons pouvoir investir au service des patients. Il n’est pas acceptable que l’assurance maladie ne nous finance aujourd’hui qu’à hauteur de 90% de nos charges » a déclaré Lamine GHARBI, Président de la FHP-MCO. Les remboursements de l’Assurance maladie ne couvrent en effet que 90 % des charges des cliniques. Les 10 % manquants proviennent des produits annexes comme les chambres particulières.
« Avec un Ondam à 3,3%, nous souhaitons que nos tarifs en 2009 nous permettent de faire face à nos difficultés. Il n’est plus possible que des prélèvements MIGAC destinés à financer les établissements de santé publics déficitaires pénalisent le taux d’évolution des tarifs » renchérit Jean-Loup Durousset, Président de la FHP.