COVID-19 : GeNeuro reçoit un financement pour accélérer la recherche sur le rôle des protéines HERV
GeNeuro, une société biopharmaceutique qui développe de nouveaux traitements contre les maladies neurodégénératives et maladies auto-immunes, telles que la sclérose en plaques (SEP), vient d’annoncer l’obtention d’un financement de l’Agence Nationale de la Recherche (ANR) pour son projet COVERI, qui vise à comprendre le rôle des protéines du rétrovirus endogène humain (HERV) dans la réponse immunitaire anormale ou les dommages neurologiques subis par d’importants sous-ensembles de patients atteints de COVID-19.
En juin 2020, GeNeuro a signé une convention de recherche avec le CIRI (Centre International de Recherche en Infectiologie), à Lyon, un institut de recherche de pointe contre les maladies infectieuses. Cet effort de recherche se concentre sur la compréhension de l’interaction génétique entre le virus et les cellules de l’hôte, dont on sait qu’elle peut activer des gènes HERV et produire des protéines HERV pathogènes. Les protéines de la famille HERV-W, dont les propriétés pro-inflammatoires et neurodégénératives sont connues, sont suspectées d’être utilisées par le SARS-CoV-2 comme cheval de Troie. Ces recherches pourraient apporter un nouvel éclairage dans la compréhension des syndromes associés au COVID-19, ainsi qu’une nouvelle possibilité de traiter certaines de ses conséquences les plus néfastes.
Sur la base des premiers résultats fournis à l’ANR, GeNeuro a obtenu ce financement dans le cadre de l’Action de Recherche COVID-19, qui vise à soutenir les travaux de recherche à court terme en rapport avec la pandémie. GeNeuro recevra 137 000 euros pour couvrir ses frais dans la poursuite du projet qui se poursuivra au CIRI et avec celui-ci, afin d’analyser un plus grand nombre d’échantillons provenant de cohortes multicentriques de patients COVID-19 en Europe.
» Nous sommes très fiers de recevoir cette reconnaissance de l’ANR et de jouer notre rôle dans les efforts mondiaux de lutte contre la pandémie de COVID-19. Nos recherches en partenariat avec le CIRI s’appuient sur les connaissances uniques de GeNeuro en matière de rétrovirus endogènes humains et sur l’expertise de classe mondiale du CIRI dans la lutte contre l’infection. Ce faisant, nous visons à élargir notre compréhension des syndromes immuno-inflammatoires et des dommages neuronaux du COVID‑19 afin de s’attaquer au mieux à la maladie grâce à cette nouvelle voie « , a déclaré le Dr Hervé Perron, Directeur scientifique de GeNeuro.
» Cette excellente collaboration avec GeNeuro joue un rôle important dans les efforts visant à lutter contre la COVID-19 en élargissant notre compréhension du rôle des rétrovirus endogènes humains dans la maladie. De nombreuses questions doivent encore être abordées, comme par exemple pourquoi un virus comme le SARS-CoV-2 provoque une tempête de cytokines ainsi que des dommages neurologiques parfois retardés chez un sous-ensemble important de patients. Les rétrovirus endogènes humains (HERV), qui sont les restes d’infections virales passées dans notre génome, peuvent être activés par des virus exogènes et pourraient être des acteurs clés pour comprendre comment arrêter ou en prévenir les divers effets pathogènes « , a déclaré le Dr Branka Horvat, Directeur de recherche au Centre international de recherche en infectiologie (CIRI) de l’Institut français de la santé et de la recherche médicale à Lyon.
Si les recherches aboutissent à une preuve de concept, le temelimab de GeNeuro, un anticorps monoclonal conçu pour neutraliser la protéine d’enveloppe pathogène pHERV-W, qui a déjà prouvé son excellente tolérabilité dans les essais de phase 2, pourrait être immédiatement disponible pour une intervention thérapeutique contre les graves conséquences immunitaires et neurologiques de la COVID‑19. Cela constituerait une approche nouvelle et complémentaire dans le traitement des patients infectés par le SARS-CoV-2.
Source : GeNeuro