COVID-19 : Inotrem obtient le feu vert des autorités françaises, belges et américaines pour son étude clinique de Phase II évaluant nangibotide
Inotrem, une société de biotechnologie spécialisée dans le développement d’immunothérapies qui ciblent la voie TREM-1, annonce avoir obtenu l’autorisation de lancer son étude clinique de Phase IIa en France, en Belgique et aux Etats Unis chez les patients atteint de la COVID-19.
Pour cette étude, Inotrem obtient un financement non-dilutif dans le cadre de l’appel à projets PSPC-Covid financé par le Programme d’investissements d’avenir (PIA) et opéré pour le compte de l’Etat par Bpifrance. Inotrem, avec ses partenaires du CHRU de Nancy et du CHU de Limoges, a été l’une des six entreprises de biotechnologie sélectionnées pour intégrer ce programme visant à renforcer les capacités nationales de recherche de solutions thérapeutiques pour les patients atteints de COVID-19.
L’objectif de cette étude exploratoire est d’évaluer la sécurité, la tolérance et les signes d’efficacité potentielle de nangibotide, le principal candidat-médicament d’Inotrem, chez les patients gravement atteints par la COVID-19 ayant des signes d’inflammation systémique. Ce projet doit permettre de diminuer la sévérité des défaillances respiratoires, réduire la durée de la ventilation mécanique, le temps d’hospitalisation en unité de soins intensifs et in fine, la mortalité. Soixante patients seront inclus dans l’étude conduite en Europe et aux Etats Unis. Cette étude intervient dans le prolongement d’une étude préliminaire sur 27 patients, conduite par le Pr. Sébastien Gibot au CHRU de Nancy, qui a démontré une surexpression de la voie TREM-1 chez les malades sévères COVID-19. TREM-1 est un immunorécepteur exprimé par des cellules de l’immunité innée qui amplifie et maintient la réponse inflammatoire.
Des études cliniques antérieures ont démontré la sécurité et la tolérance de nangibotide chez les patients atteints de choc septique, qui présentent aussi des réactions inflammatoires systémiques. Des modèles pré-cliniques ont montré que nangibotide pouvait inhiber l’amplification de la réponse immunitaire liée à l’activation de la voie TREM-1 et était capable de restaurer une réponse inflammatoire et vasculaire appropriées et accroître le taux de survie dans les modèles de chocs septiques. Inotrem conduit actuellement une étude de Phase IIb (ASTONISH) sur nangibotide pour traiter les patients atteints de choc septique dans six pays européens et aux Etats Unis. L’entreprise développe en parallèle avec Roche Diagnostic un test diagnostic compagnon pour identifier les patients les mieux à même de répondre au traitement nangibotide.
Le Coronavirus 2019 est une nouvelle pandémique résultant d’une infection par le coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère (SARS-CoV-2). A ce jour, la stratégie de traitement des patients gravement atteints par la COVID-19 continue d’évoluer, et en addition des traitements de soutien tels que la ventilation mécanique, les vasopresseurs et le remplacement rénal, elle pourrait inclure des approches d’immunomodulation tels que nangibotide.
Le Professeur Sébastien Gibot du CHRU de Nancy, médecin investigateur et coordinateur de l’étude, déclare : « Nous avons observé que la voie TREM-1 était activée dans les formes sévères de la COVID-19. Nangibotide est un inhibiteur de la voie TREM-1 avec un potentiel important pour restaurer une réponse immunitaire appropriée. Nous souhaitons démontrer que nangibotide réduira la durée de l’hospitalisation et la mortalité des patients sévèrement atteints par l’infection COVID-19 ».
Jean-Jacques Garaud, Président d’Inotrem, poursuit : « Nous sommes très heureux à la fois du soutien financier qu’a reçu notre étude et de l’approbation des autorités réglementaires qui nous permettent de démarrer notre essai clinique. L’administration française a été particulièrement efficace pour travailler de façon coordonnée et rapide à cette fin ».
Source et visuel : Inotrem