Curie-Cancer et Servier renouvellent leur partenariat
Curie-Cancer, la structure qui conduit les activités de recherche partenariale industrielle de l’Institut Curie, et Servier ont annoncé mardi le renouvellement de leur partenariat destiné à identifier des cibles thérapeutiques pour traiter les cancers du sein dits « triple négatifs ». La collaboration se poursuit pour trois années supplémentaires.
Les cancers du sein « triple négatifs » représentent environ 15 pour cent des cas de cancer du sein. Ils n’expriment ni les récepteurs aux œstrogènes ou à la progestérone (qui permettraient de les traiter par hormonothérapie), ni les récepteurs Her-2 (qui permettraient des traitements ciblés se liant aux récepteurs Her-2). Ils sont particulièrement agressifs et sont parfois peu sensibles aux chimiothérapies actuelles, d’où un besoin urgent de trouver de nouveaux traitements.
La propriété intellectuelle qui résultera de ces travaux sera partagée entre les deux partenaires.
Des premiers résultats encourageants
L’Institut Curie et Servier ont dès 2005 décidé de réunir leurs expertises, pour identifier, grâce à l’importante collection d’échantillons de cancers du sein dont dispose l’Institut Curie, et notamment de cancers du sein triple-négatifs, des cibles thérapeutiques potentielles spécifiques de ces cancers. L’objectif de ce premier partenariat était d’identifier ensuite des molécules agissant sur ces cibles afin de développer des médicaments pouvant mieux traiter les patientes insensibles aux traitements disponibles.
Ces travaux entrepris depuis plusieurs années ont mobilisé de nombreux médecins et chercheurs tant de l’Institut Curie que de Servier (biologistes, biochimistes, généticiens et bio-informaticiens très spécialisés). Ils ont permis la découverte de plusieurs pistes très prometteuses, notamment l’identification d’une cible thérapeutique, la kinase TTK/MPS1, une enzyme impliquée dans la régulation du cycle cellulaire. Un médicament agissant sur cette cible est déjà en développement préclinique.
Ces résultats sont le fruit de la complémentarité entre les savoir-faire des équipes de l’Institut Curie et de Servier, et ils n’auraient pas pu être obtenus si chacun des partenaires avait travaillé seul. Suite à ces premiers succès, Curie-Cancer et Servier ont décidé de prolonger leur partenariat pour trois années supplémentaires, afin d’exploiter ensemble les résultats obtenus, et tenter d’identifier d’autres pistes d’intérêt.
Source : Curie-Cancer