CYTOO : Astellas Gene Therapies présente les résultats de leur collaboration pour la sélection de candidats cliniques pour le traitement de la DMD
CYTOO et Astellas Gene Therapies (AGT) ont conclu une collaboration de recherche en 2020 afin de sélectionner le candidat clinique de thérapie génique à base de virus adéno-associés (AAV) d’AGT pour le traitement de la dystrophie musculaire de Duchenne (DMD). Les résultats de cette collaboration ont été présentés lors du deuxième sommet « Gene Therapy for Muscular Disorders » à Boston.
La DMD est une maladie génétique rare et potentiellement mortelle qui affecte les enfants et les familles. Son incidence est d’un cas sur 3 500 à 5 000 naissances de garçons. Elle est due à des mutations portant sur le gène de la dystrophine qui entraînent une dégénérescence et une faiblesse musculaires progressives. Au début de l’adolescence, la plupart des personnes atteintes de DMD ont déjà perdu leur capacité à marcher et leurs muscles cardiaques et respiratoires se sont affaiblis. Sans traitement, les personnes atteintes de DMD meurent généralement de cardiomyopathie et d’insuffisance respiratoire au cours de la deuxième décennie de leur vie.
CYTOO a développé MyoScreen™, une plateforme de R&D in vitro qui permet l’évaluation de thérapies dans des cellules musculaires squelettiques primaires dérivées de patients dans des conditions physiologiques. La plateforme MyoScreen est compatible avec la plupart des thérapies géniques à base d’AAV et facilite le développement de tests quantitatifs basés sur l’image pour surveiller l’activité et le mécanisme d’action de ces thérapies. Dans le cadre de la collaboration entre AGT et CYTOO, l’activité de plusieurs candidats avec saut d’exon médiés par AAV a été examinée à l’aide d’un test de profilage cellulaire quantitatif développé par CYTOO. Ce test utilise des comparaisons assistées par IA d’images de myotubes provenant de donneurs sains et malades pour établir des profils distinguant phénotypiquement les cellules saines et malsaines. Ces profils sont ensuite utilisés pour déterminer un Health-Score™ (% de cellules phénotypiquement saines au total) qui évalue la capacité des candidats thérapeutiques à inverser les phénotypes associés à la maladie dans les myotubes dérivés de patients.
La thérapie génique par saut d’exon étudiée par AGT afin de traiter la DMD utilise un vecteur AAV, codant pour les petits ARN nucléaires U7 modifiés (ARNsn), pour générer une séquence antisens conçue pour contourner des cellules sur des sections défectueuses ou mal alignées du code génétique dans le gène de la dystrophine avec l’objectif de restaurer des niveaux significatifs d’une protéine dystrophine fonctionnelle. Dans le cadre du traitement de la DMD, cette approche a le potentiel d’offrir des avantages significatifs par rapport aux thérapies de remplacement du gène de la microdystrophine qui produisent une protéine considérablement tronquée pouvant limiter l’étendue et la durée de la correction de la maladie et par rapport également aux thérapies ASO (oligonucléotides antisens) existantes dont l’efficacité est limitée par une mauvaise biodistribution dans les tissus musculaires.
Luc Selig, PDG de CYTOO, déclare : « Les données qui ont été présentées aujourd’hui révèlent que MyoScreen est une plateforme unique permettant de démontrer et quantifier la fonctionnalité des dystrophines restaurées dans les myotubes de patients atteints de DMD traités avec saut d’exon médiés par AAV d’AGT. » Luc ajoute : « Nous sommes persuadés que la capacité d’évaluer les thérapies musculaires dans des cellules dérivées de patients à l’aide de tests quantitatifs et fonctionnels représente une convergence indispensable entre la recherche préclinique et les paramètres cliniques. »
Source et visuel : CYTOO