Déficit de la Sécu: Roselyne Bachelot pour des « efforts partagés » entre les différents acteurs de santé
Invitée dimanche du Grand Jury RTL, Roselyne Bachelot est revenue sur le prochain projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) qui doit être connu le 1er octobre avant son examen devant le Parlement. La ministre de la Santé, favorable à un ONDAM équilibré entre la médecine de ville et l’hôpital, souhaite des « efforts partagés » entre les professionnels du système de santé, l’industrie pharmaceutique et les assurés et exclut de « dérembourser » des médicaments à « l’utilité médicale démontrée».
Interrogée lors du Grand Jury RTL/Le Figaro/LCI sur le déficit de l’assurance Maladie et la préparation du prochain PLFSS, la ministre de la Santé estime « légitime » une hausse du forfait hospitalier car « il n’a pas augmenté depuis trois ans. Le niveau d’augmentation n’a quant à lui pas encore été fixé.
Alors que la Cour des comptes, dans son dernier rapport, préconise un encadrement plus strict du système des affections de longue durée (ALD), Roselyne Bachelot, souhaite « une approche médicale » sur la question et fait observer « qu’un certain nombre de spécialistes, la Haute autorité de la santé, nous disent que des patients guéris du cancer pourraient sortir de la catégorie » des affections de longue durée. Selon la ministre, « c’est une piste à étudier, sans doute, mais à une condition : que le suivi qui permet de voir l’évolution de la maladie reste pris en charge à 100% ».
Déremboursement de médicaments : « un critère exclusivement médical »
Un peu plus tôt ce dimanche, la ministre de la Santé qui a clôturé l’université d’été du principal syndicat de médecins libéraux, la CSMF, à Cannes, avait exclu de « dérembourser » des médicaments à « l’utilité médicale démontrée . Elle a ainsi précisé que « le niveau de remboursement des médicaments ne dépend que d’un seul critère, qui est un critère exclusivement médical ».
Le ministre du Budget, Eric Woerth avait en effet suggéré de baisser le remboursement de certaines spécialités à vignette bleue de 35 % à 15 %. Une baisse des prix de certains génériques n’étant par ailleurs pas exclue. Parmi les catégories de médicaments visés, au premier rang figurent les vasodilateurs qui ont coûté près de 79 millions d’euros à l’assurance maladie l’an dernier. Autre produits sur la sellette, ceux destinés à lutter contre les hémorroïdes ou encore à traiter les brûlures. Le déremboursement de produits tels que l’aspirine ou le paracétamol semble quant à lui écarté. « Je ne trouve pas que c’est une bonne idée » avait déclaré la ministre de la Santé qui estime qu’ils peuvent être prescrits à « juste titre ».