Deinove intègre la technologie CRISPR-cas9 pour accélérer la découverte et l’optimisation d’antibiotiques innovants
Deinove, société de biotechnologie française qui s’appuie sur une démarche d’innovation radicale pour développer des antibiotiques innovants et des ingrédients actifs biosourcés pour la cosmétique et la nutrition, a annoncé avoir étoffé sa plateforme technologique avec un outil génétique de pointe, le système CRISPR-cas9, pour renforcer ses capacités d’optimisation de microorganismes variés.
En quelques années, DEINOVE a constitué une plateforme d’ingénierie génétique à haut-débit spécialement dédiée aux microorganismes rares et ainsi démontré sa capacité à adapter des outils génétiques à des organismes peu décrits. Ainsi, l’exploitation des Déinocoques comme usines microbiennes a permis la production à grande échelle de composés purs à haute-valeur ajoutée tels que les caroténoïdes. Il convient de rappeler que les Déinocoques sont des microorganismes extrêmophiles dont les spécificités biologiques et moléculaires étaient jusqu’à présent peu étudiées donc inexploitées.
Après avoir développé une plateforme dédiée à l’identification de structures antibiotiques inédites produites par des bactéries rares (Programme AGIR), DEINOVE renforce son expertise en ingénierie génétique avec l’intégration d’un outil de pointe, la technologie CRISPR-cas9, dite des « ciseaux moléculaires », qui a révolutionné l’ingénierie génétique de ces dernières années.
L’objectif pour DEINOVE est de pouvoir manipuler directement les souches productrices d’activités antimicrobiennes ou de transférer ces activités dans des châssis phylogénétiquement proches. Cela a été réalisé avec succès par la Société qui a su faire du châssis Streptomyces un producteur efficace d’un intermédiaire pharmaceutique produit initialement par Microbacterium arborescens (preuve de concept DNB101/102).
L’édition de génome intervient à deux niveaux. Elle permet d’abord de mettre en lumière le cluster de gènes à l’origine de l’activité antibiotique d’intérêt. Pour optimiser le spectre d’activité et supprimer toute potentielle cytotoxicité, la structure d’une molécule naturelle peut ensuite être modifiée en éditant directement, finement et précisément, les gènes responsables de cette activité.
La prise en main de cette technologie ouvre ainsi de nombreuses opportunités dans la mise en évidence et la production optimisée de nouvelles structures antibiotiques.
« Notre expertise dans l’ingénierie génétique d’une variété de microorganismes, inusuels pour certains, est unique, et l’intégration de CRISPR-cas9 vient élargir les possibilités de notre plateforme, » déclare Georges GAUDRIAULT, Directeur Scientifique de DEINOVE. « Nous continuons de structurer les différentes briques technologiques de la plateforme AGIR pour être en mesure d’accélérer drastiquement l’identification et l’optimisation de nouvelles structures antibiotiques. Cette technologie est un atout de plus dans notre course contre la montre face à la montée de l’antibiorésistance. »
Source et visuel : Deinove