La France arrive en tête des dépenses de protection sociale dans l’UE
Selon un rapport publié par Eurostat, l’Office statistique des Communautés européennes, les dépenses de protection sociale dans l’Europe à 27 ont représenté 26,9% du PIB de l’ensemble des pays en 2006 contre 27,1% en 2005 et 2004. Une moyenne qui continue de masquer de fortes disparités d’un État membre à l’autre. La France arrive en tête des dépenses avec 31,1% de son PIB.
Selon Eurostat, en 2006, la part des dépenses de protection sociale en pourcentage du PIB était supérieure à 30% en France (31,1%), en Suède (30,7%), et en Belgique (30,1%) et inférieure à 15% en Lettonie (12,2%), en Estonie (12,4%), en Lituanie (13,2%) et en Roumanie (14,0%). Ces écarts reflètent des différences de niveaux de vie, mais illustrent aussi la diversité des systèmes nationaux de protection sociale ainsi que des structures démographiques, économiques, sociales et institutionnelles propres à chaque pays.
En 2006 dans l’Europe à 27, les pensions de vieillesse et de survie représentaient 46% des dépenses totales de protection sociale, les prestations de maladie et de soins de santé 29%, les prestations d’invalidité et familiales 8% chacune, les prestations de chômage 6% et les prestations liées au logement et à l’exclusion sociale 4%.
Le Luxembourg en tête des dépenses par habitant les plus élevées
En 2006, les dépenses de protection sociale par habitant, exprimées en SPA 4 (standards de pouvoir d’achat) qui éliminent les différences de niveaux de prix entre les pays, étaient plus de dix fois supérieures au Luxembourg 5 qu’en Roumanie . Après le Luxembourg, les dépenses les plus élevées en SPA par habitant étaient enregistrées aux Pays-Bas et en Suède (chacun à plus de 40% au-dessus de la moyenne de l’UE27) et les plus faibles en Roumanie et en Bulgarie (chacun à 20% de la moyenne de l’UE27).
La part des cotisations sociales selon les pays
En 2006, les deux principales sources de financement de la protection sociale au niveau de l’UE27 étaient les contributions publiques provenant des impôts (38% des recettes totales) et les cotisations sociales (59% des recettes totales). Ces cotisations se répartissent entre celles versées par les personnes protégées, à savoir les salariés, les travailleurs indépendants et les retraités (21% des recettes totales) et celles payées par les employeurs (38%). Plus de 80% des recettes totales provenaient des cotisations sociales en Estonie et en République tchèque, tandis que plus de 50% des recettes totales étaient alimentées par les impôts au Danemark (63%), en Irlande (53%) et au Royaume-Uni (50%).
Source : Eurostat