Dépenses de santé en France : une croissance « modérée » de 3,8% en 2008
Selon un rapport de la Drees présenté à la Commission des comptes de la santé, le montant des dépenses courantes de santé s’élève à 215 milliards d’euros en 2008, soit 11,0 % du produit intérieur brut (PIB). La consommation de soins et de biens médicaux atteint 170,5 milliards d’euros, soit 8,7 % du PIB. La France se place dans le groupe de tête des pays membres de l’OCDE, loin derrière les États-Unis (16 %), et à un niveau proche de la Suisse (10,8 %5) et de l’Allemagne (10,4 %).
La consommation de biens et soins médicaux (CSBM) a provient pour 44% des soins hospitaliers, 27,5% des soins « de ville » (cabinets médicaux ou para-médicaux), 20,5% des médicaments, et 8% de consommations diverses, comme les transports sanitaires.
Elle a progressé en valeur moins rapidement qu’en 2007 (+3,8 % après +4,4 %). Ce ralentissement concerne les principaux postes de dépenses, à l’exception notable des soins hospitaliers. Il est dû essentiellement au ralentissement des volumes (+2,8 % après +3,4 % en 2007). Dans le cas des médicaments, le ralentissement est également sensible (+5,4 % après +7,2 % en 2007).
Une diminution du prix des médicaments
La progression du prix de la CSBM reste quant à elle limitée (+0,9 %), en raison notamment de la diminution du prix des médicaments. sous l’effet notamment du développement des génériques. D’une part, le nombre de classes thérapeutiques qui comportent des génériques ne cesse d’augmenter : 64 en 2002, 90 en 2008, sur un total de 348 classes thérapeutiques. D’autre part, lorsqu’ils peuvent se substituer à des princeps, les génériques représentent plus de 60 % des ventes en 2008, contre 43 % en 2003. La part des génériques dans l’ensemble du marché des médicaments remboursables a ainsi nettement progressé, passant de 4,1 % en valeur en 2002 à 11 % en 2008.
Néanmoins, cette part reste encore modeste en comparaison d’autres pays européens : aux Pays-Bas, au Royaume-Uni et en Allemagne, les médicaments génériques représentaient entre 20 % et 24 % des ventes en 2006. Au-delà de cette tendance de long terme, le tassement des prix de l’année 2008 (-2,3 %) est imputable à plusieurs mesures : baisses de prix ciblées, action de maîtrise médicalisée, développement des grands conditionnements pour les traitements de longue durée, diminution des marges arrière de distribution.
En raison de l’instauration en 2008 de franchises sur les remboursements de médicaments et de certains actes, la part de la consommation de soins remboursée par la Sécurité sociale a baissé à 75,5%, contre 76,1% l’année précédente et 77,1% en 1995. Celle prise en charge par les organismes complémentaires est de 13,7 %. Le reste à charge des ménages s’établit quant à lui à 9,4 %.
La dépense totale de santé, agrégat retenu pour les comparaisons internationales, qui représentait 11,0 % du PIB en 2007, place la France dans le groupe de tête des pays membres de l’OCDE, loin derrière les États-Unis (16 %), et à un niveau proche de la Suisse (10,8 %5) et de l’Allemagne (10,4 %).
Source : http://www.sante.gouv.fr/