Diabète de type 1 : Adocia annonce deux nouveaux projets de combinaisons multi-hormonale
Adocia a annoncé le lancement de deux nouveaux projets utilisant sa technologie propriétaire BioChaperone® : la combinaison d’insuline lispro avec le pramlintide (analogue d’amyline, Symlin®, AstraZeneca) et la combinaison d’insuline lispro avec l’exenatide (agoniste du récepteur au GLP-1, Byetta®, AstraZeneca).
« Les personnes avec un diabète de type 1 ont, encore à ce jour, besoin de meilleurs traitements, plus proches de la physiologie normale. Chez ces patients, il a d’ailleurs été prouvé en clinique que l’administration simultanée de pramlintide ou d’exenatide avec une insuline prandiale permettait non seulement d’augmenter le temps passé dans l’intervalle de glycémie recommandé, mais également de réduire les doses d’insuline utilisées et de favoriser la perte de poids.» commente Gérard Soula, Président Directeur Général. « Nous avons pour objectif d’apporter un tel bénéfice aux personnes avec un diabète de type 1 en combinant l’insuline lispro avec du pramlintide ou de l’exenatide dans un même produit, afin de restaurer l’effet synchronisé des hormones sans augmenter le nombre nécessaire d’injections.»
L’insuline est un traitement vital pour les personnes avec un diabète de type 1. Cependant, même les patients les mieux contrôlés présentent des variations importantes de leur glycémie et il est fréquent qu’ils n’atteignent pas les objectifs fixés avec leur médecin. Cela pourrait s’expliquer en partie par le fait que, chez les personnes sans diabète, l’insuline, l’amyline et le GLP-1 sont sécrétés de manière synchrone et agissent en synergie pour contrôler la glycémie. Dans le diabète de type 1, une fois la maladie établie, ni l’insuline ni l’amyline ne sont secrétées et la sécrétion de GLP-1 est déficiente.
Le pramlintide, un analogue à action rapide de l’amyline, ainsi que l’exenatide, un agoniste à action rapide du récepteur au GLP-1, ont été approuvés pour le traitement des diabètes de type 1 et 2, respectivement. Lors d’essais cliniques, il a été démontré que ces molécules, en complément à une insulinothérapie, amélioraient l’HbA1c et réduisaient la consommation d’insuline prandiale, la prise de poids et les effets secondaires.1,2
Cependant, l’insulinothérapie dans le cadre d’un diabète de type 1 exige une forte implication du patient, notamment car elle nécessite des injections quotidiennes multiples et un contrôle fréquent de la glycémie. Afin de maintenir l’engagement des patients sur le long terme, les nouvelles options de traitement du diabète devraient non seulement démontrer une meilleure efficacité, mais également éviter d’augmenter la lourdeur du traitement tout en restant financièrement abordables.
« L’usage du pramlintide ou de l’exenatide avec l’insuline prandiale a depuis longtemps été activement promu par de nombreux investigateurs, dont moi-même, dans la mesure où les résultats cliniques soutiennent un fort bénéfice médical potentiel. L’approche BioChaperone pourrait permettre de surmonter les principaux obstacles qui avaient jusque-là limité l’usage de telles combinaisons. » commente le Dr Jay Skyler, MD, Université de Miami, Etats-Unis.
Cette stratégie de formulation est basée sur des résultats cliniques en conditions réelles avec les hormones administrées séparément et pourrait permettre de réduire le temps de développement. Les projets BioChaperone pourraient également soutenir une stratégie de tarification compétitive, en tirant profit de protéines déjà approuvées et dans le domaine public.
« Ces deux projets innovants, BioChaperone Lispro Pramlintide et BioChaperone Lispro Exenatide, illustrent à nouveau notre fort engagement pour améliorer le traitement du diabète. Notre portefeuille de produits est significativement renforcé par ces projets complémentaires. » déclare Olivier Soula, Directeur Général Délégué et Directeur R&D « Sur la base d’une expertise établie dans le développement de formulations innovantes avec notre technologie BioChaperone, nous espérons tester un de ces candidats dans une étude clinique dès le 4ème trimestre 2017. »
1 Karl D, et al. Diabetes Technol Ther 2007; 9(2):191-199.
2 Raman VS, et al. Diabetes Care 2010 Jun; 33(6): 1294-1296.
Source : Adocia