Données de santé : Roche France et le CHU de Brest s’associent à la startup Octopize
Roche France et le CHU de Brest s’allient à la startup Octopize-Mimethik Data pour une exploitation éthique des données de santé grâce à sa technologie d’anonymisation pour impulser une nouvelle dynamique autour du « partage sécurisé de la donnée de santé », dans le cadre de l’appel à projets Coalition Next.
Portée par de nombreux acteurs de santé publics et privés, opérée par Digital Pharma Lab, Coalition Next a pour ambition de favoriser l’adoption de solutions de santé numérique en France. Dans cette optique, un appel à projets annuel est organisé sur des thématiques spécifiques pour répondre aux besoins préalablement émis par les professionnels de santé et les établissements de soins.
Les membres de « Coalition Next » ont ainsi identifié plusieurs thématiques comme l’amélioration du dépistage et le retard du diagnostic, l’amélioration de la prise en charge des patients, l’optimisation du parcours de soin ainsi que la digitalisation des essais cliniques.
Octopize – Mimethik Data, startup nantaise experte dans l’exploitation éthique des données de santé, a décidé de présenter son projet « L’anonymisation sans compromis » pour répondre à la digitalisation des essais cliniques. Ce projetambitieux a suscité l’intérêt du laboratoire suisse Roche et du CHU de Brest.
« Nous sommes très heureux de pouvoir fédérer Roche France et le CHU de Brest autour de ce projet innovant visant à faciliter l’ouverture des données de santé au bénéfice de la science et la recherche, tout en s’assurant du respect de la vie privée. », déclare Olivier Breillacq, Fondateur & Directeur chez Octopize-Mimethik Data
Une vision commune
Le CHU de Brest, Roche et la startup Octopize – Mimethik Data partagent la vision commune de faire progresser la science et la prise en charge des patients via la facilitation du partage de données de santé. Une ambition notamment rendue possible par la technologie d’avatarisation d’Octopize – Mimethik Data générant des données de synthèse anonymes à partir de données personnelles de soins. Ainsi, via leur collaboration tripartite, ces trois acteurs entendent réconcilier « partage des données de santé » avec « protection des données personnelles ».
L’expérimentation menée dans le cadre de leur partenariat vise à démontrer que la technologie unique d’avatarisation permet de générer des données de synthèse anonymes (nommées « avatars ») conservant la qualité statistique des données tout en préservant la confidentialité des individus.
À travers cette collaboration, le CHU de Brest, Roche France et Octopize souhaitent valider la robustesse de cette approche et évaluer son potentiel de généralisation pour impulser une nouvelle dynamique autour du « partage sécurisé de la donnée de santé ».
« Pour Roche, les données de santé constituent un bien commun précieux pour faire progresser la santé et améliorer la vie des patients.
Favoriser l’accès sécurisé aux données, faciliter leur traitement et leur analyse tout en préservant leur qualité et confidentialité, sont des étapes clés vers de nouvelles options thérapeutiques et des parcours de soins optimisés. Pour garantir un partage efficace, éthique et sécurisé de ces données, la collaboration entre différents acteurs de santé est indispensable. Notre partenariat avec Octopize-Mimetik et le CHU de Brest est un bel exemple de co-construction vers cet objectif commun. », indique Tania Aydenian, Innovation Hub Senior Lead chez Roche.
Les données sont un moteur de Recherche et d’Innovation puissant pour faire avancer les connaissances médicales et développer des innovations à destination des professionnels de soins mais aussi des patients. Ces données sont cependant très sensibles et nécessitent un cadrage réglementaire et contractuel très strict par rapport à la nature personnelle et sensible des données traitées.
Bien que nécessaire et obligatoire, cette étape prend beaucoup de temps ce qui ne cadre pas forcément avec le timing d’un projet de Recherche ou d’Innovation pour lequel le temps est un facteur important. L’intérêt de la technologie d’Octopize-Mimetik permet de contourner ce verrou majeur tout en restant aligné avec la réglementation. Les données pourront être accessibles plus facilement et rapidement aux bénéfices des projets et, in fine, aux soins et aux patients.
« Avec le Pr Devauchelle-Pensec, responsable du centre de référence maladie rare CERAINO, nous sommes souvent sollicités pour transmettre des données de cohortes de patients dans le cadre d’études cliniques. Mais, compte tenu des lois, il est souvent impossible de le faire sans revenir vers les patients, pour avoir leur accord écrit.
Aussi, avoir à disposition des données suffisamment ressemblantes à nos cohortes de patients bretons mais sans aucune chance de pouvoir identifier les patients, puisque toutes les données seraient modifiées, serait la solution parfaite pour ces collaborations.
Or, c’est justement la proposition d’Octopize : générer des avatars de patients pour que l’on ne puisse pas identifier les individus à l’origine des données, mais qui gardent leur utilité et leur qualité afin de réaliser les mêmes analyses. Ainsi, les avatars permettent d’obtenir les mêmes résultats d’analyse sur la cohorte virtuelle que sur la population d’origine.
Il reste bien sûr à vérifier que les populations d’avatars faites plusieurs fois donnent bien le même résultat à chaque fois, et c’est l’objectif de notre travail de recherche sur ces données. », explique le Professeur Alain Saraux, Vice-Président Recherche au CHU Brest.
Source : Coalition Next