Elsalys Biotech acquiert un anticorps « first-in-class » auprès de Mablife
Elsalys Biotech, société qui développe des anticorps thérapeutiques « first-in-class » contre les cancers et les maladies inflammatoires, a annoncé aujourd’hui l’acquisition des droits de développement et de commercialisation de l’anticorps anti-CD160 auprès de Mablife. Développé jusqu’ici en ophtalmologie, l’anti-CD160 recèle également un fort potentiel thérapeutique en oncologie.
L’anti-CD160 ayant démontré son efficacité chez l’animal dans des modèles de cancers et de maladies ophtalmologiques, Elsalys Biotech a d’ores et déjà engagé l’évaluation préclinique de différentes versions humanisées de cet anticorps dans la dégénérescence maculaire liée à l’âge, une maladie de l’œil associée à une prolifération vasculaire incontrôlée. Le résultat de cette étude, qui devrait déboucher sur la sélection d’un premier candidat médicament, est attendu au premier semestre 2016.
Issus des travaux des Dr Armand Bensussan (Centre de Recherche sur la Peau, UMR 976, Université Paris Diderot, Hôpital Saint-Louis) et Philippe Le Bouteiller (Centre de Physiopathologie Toulouse-Purpan, INSERM UMR 1043, CNRS UMR 5282, Université Toulouse III), l’anti-CD160 est doté d’un double mécanisme d’action : il déclenche la mort des nouveaux vaisseaux sanguins associés aux tumeurs et à certaines maladies de l’œil (effet anti-angiogénique) et stimule l’action des tueurs de tumeurs de l’immunité (effet immuno-modulateur). Cette double propriété inédite, conduit aujourd’hui Elsalys Biotech à développer deux versions de l’anti-CD160 : la première (effet anti-angiogénique seul) est destinée au traitement des maladies vasculaires de l’œil, la seconde (qui combine effet anti-angiogénique et immuno-modulateur) cible les cancers.
« L’effet anti-angiogénique de l’anti-CD160 est vraiment inédit. Contrairement aux autres médicaments de sa classe, l’anti-CD160 ne prive pas les nouveaux vaisseaux sanguins de facteur de croissance pour les empêcher de se développer mais il induit leur mort tout en préservant les anciens vaisseaux » souligne le Dr Philippe Le Bouteiller. « Grâce à cet anticorps, nous sommes ainsi parvenus à faire régresser les néo-vaisseaux rétiniens dans les yeux de souris atteintes de rétinopathie. ».
« En combinant l’anti-CD160 à une chimiothérapie, nous avons aussi pu réduire la masse tumorale et prolonger la survie de souris aux prises avec des tumeurs agressives comme le mélanome ou le fibrosarcome. » rappelle le Dr Armand Bensussan. « L’anticorps semble tout à la fois affamer la tumeur en réduisant le nombre de nouveaux vaisseaux intra-tumoraux, faciliter l’acheminement de la chimiothérapie en stabilisant les anciens vaisseaux mais aussi stimuler l’activité des cellules NK et des lymphocytes T.»
« L’acquisition de l’anti-CD160 constitue évidemment une excellente opportunité pour une société comme la nôtre » commente le Dr Christine Guillen, Directrice Générale et co-fondatrice d’Elsalys Biotech. « Avec cet anticorps, nous renforçons non seulement notre positionnement dans les anticorps d’immunothérapie mais nous accédons aussi à un stade de maturité qui nous permet d’envisager un développement plus rapide et ainsi de conforter l’engagement de nos investisseurs. Au delà, elle démontre une nouvelle fois que l’expertise et l’expérience de notre équipe font la différence quand il s’agit de repérer des pépites à très fort potentiel thérapeutique ».
Deux ans après sa création, la société dont le siège social est situé au cœur du biodistrict Lyon Gerland et les laboratoires basés sur le parc scientifique et technologique d’Illkirch-Graffenstaden, compte 3 anticorps propriétaires et 4 programmes de développement dans le cancer, l’ophtalmologie et l’inflammation.
Source : Elsalys Biotech