Emploi Santé : quelles rémunérations en 2012 ?

Dans sa récente étude de rémunération, le cabinet de recrutement Hays Santé décrypte les évolutions des recruteurs : profils les plus recherchés, culture d’entreprise, périodes d’essai, nouveaux salaires… Afin de trouver « le bon collaborateur », les processus de recrutement du secteur de la santé demeurent plus longs et toujours plus pointus. Pour mieux préparer vos entretiens d’embauche, le point de vue de Hays Santé en détails.

Les changements sur les pratiques de recrutement
« Depuis notre précédente étude, ce secteur poursuit sa professionnalisation. Les processus de recrutement demeurent plus longs et toujours plus pointus, dans le but de trouver le bon collaborateur. De plus, d’autres critères viennent se greffer à ceux déjà existants imposés par nos clients, à savoir leur capacité d’adaptation et leur sensibilité à la culture d’entreprise (partage de ses valeurs). Les entreprises exigent une réelle implication des candidats au développement de l’entreprise. Le renouvellement des périodes d’essai des candidats devient de plus en plus systématique. »

Evolution des politiques de rémunération
 » Les rémunérations, quels que soient la fonction et le domaine (privé ou public) se sont stabilisées ou ont été tirées vers le bas. Nous relevions l’année dernière les différentes voies empruntées par les candidats de façon à pouvoir justifier des salaires plus conséquents. Aujourd’hui, les grilles de salaires que l’on retrouve dans les conventions collectives sont de plus en plus respectées et visent à réduire le pouvoir des candidats. Afin de garder une certaine attractivité auprès des futurs collaborateurs, des aménagements des plannings de travail voient le jour, notamment pour pallier la diminution du nombre de « volontaires » au travail de nuit qui, malgré un salaire plus élevé, désirent se consacrer davantage à leur vie de famille. »

Quelle vision pour l’avenir ?
« Le vieillissement de la population engendre l’émergence de nouveaux besoins et une adaptation des offres de soins en fonction des pathologies. Sous l’impulsion des tutelles, on peut constater une spécialisation de l’offre de soins en pôle d’excellence. La concentration d’établissements multi-activités dans les grandes agglomérations ne fait plus l’unanimité. Comme nous le disions dans la première partie, la réduction de la durée moyenne des séjours en hôpital a aussi un impact sur l’offre de soins. Elle a favorisé l’émergence des EHPAD, des USLD, ou encore de l’HAD et des SSIAD, moins coûteux qu’un séjour hospitalier. L’instabilité économique actuelle rend la visibilité à court et moyen termes assez opaque pour les acteurs du secteur. De par sa restructuration en cours, les clients se trouvent en situation d’attentisme, les contraignant à patienter jusqu’au rééquilibrage financier du secteur afin de pouvoir se projeter.

Profils les plus recherchés
Nous restons sur un secteur qui évolue en sous-effectif sur tous les postes, quel que soit le niveau hiérarchique. Ce que la dernière analyse de nos consultants a montré est toujours d’actualité. Certains candidats font preuve d’une grande volatilité du fait des offres qui peuvent exister dans leur zone de recherche, comme le personnel soignant : Infirmiers et Aides-soignants entre autres. D’autres profils sont plus rares, comme les profils d’encadrement (Responsables d’unités de soins, Chefs de bloc opératoire…), voire pénuriques (Médecins, Chirurgiens). Quant aux dirigeants, leurs profils ont évolué depuis une dizaine d’années, puisque nos clients nous parlent plus de candidats ayant une fibre financière (directions d’établissement, d’exploitation et des opérations). Les profils médicaux spécialisés sont très demandés. Que ce soit dans le public ou dans le privé, les demandes sont là. Cependant, la préférence des jeunes diplômés se porte vers le statut de salarié. Le secteur privé est très demandeur de Praticiens libéraux qui deviennent difficile à trouver. Les clients privilégient la recherche de candidats déjà expérimentés, opérationnels très rapidement. Cependant, à moyen et long termes, le secteur se verra touché par l’effet de vieillissement de population, un important besoin en remplacement de personnel est par conséquent à prévoir. »

FOCUS FORMATIONS, COMPETENCES ET CRITERES :
« Pour le personnel soignant, un diplôme d’Etat valide un niveau d’études suffisant. Ceci étant, et comme mentionné précédemment, les clients recherchent à présent des candidats de plus en plus expérimentés et faisant preuve de stabilité dans leur carrière. Le parcours des candidats est donc un facteur de différenciation lors du processus de recrutement. Pour les métiers de direction, les clients demandent une formation plus complète que pour le personnel soignant : ils ne se limitent plus aux seules connaissances paramédicales ou médicales et recherchent une pluridisciplinarité chez les candidats. En effet, des compétences commerciales et financières solides, ainsi qu’un bon relationnel (capacité de s’adapter aux différents interlocuteurs) sont nécessaires pour remplir ces nouvelles fonctions de gestion de centre de profit. A titre d’exemple, des Directeurs provenant du secteur industriel ou hôtelier sont des profils dont l’intégration est facilitée sur le médico-social en raison de similarités en termes de management, de qualité et de gestion. »
> Grille de salaire :

Source : étude de rémunération Hays Santé 2012

> Consultez les offres d’emploi Hays Santé ou de Hays Life Science