Etude de l’EBE : une biotech européenne sur cinq risquerait la faillite en 2009
Selon une étude Alcimed réalisée pour l’EBE, le secteur des biotechnologies doit faire face à « une catastrophe potentielle ». Crise économique et difficultés croissantes d’accès au financement, 20% des petites entreprises biopharmaceutiques européennes risqueraient la faillite d’ici la fin 2009.
Ainsi, selon l’EBE (European Biopharmaceutical Enterprises) qui représente les entreprises biopharmaceutiques opérant en Europe, ces difficultés de financement pourraient engendrer la perte de près de « 20 000 emplois hautement qualifiés » et causer un « dommage permanent à la recherche européenne ».
D’après les chiffres de l’étude, une majorité des petites sociétés du secteur ont 18 mois de financement devant elles. Néanmoins, l’EBE craint que la situation actuelle ne persiste au-delà de 2010. Selon, l’association, plus de 50% des petites sociétés biopharmaceutiques se sentiraient menacées aujourd’hui.
Pour une aide d’urgence de la Banque européenne d’investissement
«Il ne s’agit pas seulement de sauver des emplois à court terme, il s’agit de protéger la capacité de l’Europe à conduire l’innovation médicale » déclare à cette occasion Carlo Incerti, le président de l’EBE qui ajoute « si nous ne soutenons pas le secteur, une grande partie de l’innovation déjà créé risque d’être perdue».
Selon lui, une des solutions serait la mise en place d’une aide d’urgence de la Banque européenne d’investissement. «En manifestant leur foi dans les biotechnologies de la santé, les institutions européennes peuvent maintenir la confiance et attirer les investisseurs potentiels à se manifester. »
Une nouvelle initiative collective à l’échelle européenne
L’EBE annonce par ailleurs qu’elle a entamé un dialogue avec la Commission européenne sur les bases des recommandations formulées dans l’étude. Son objectif : fédérer les acteurs du secteur autour d’une « nouvelle initiative collective à l’échelle européenne », afin de « lancer des mesures immédiates et d’améliorer les programmes à plus long terme pour soutenir les investissements dans le secteur des biotechnologies de la santé « .
Pour plus d’informations, consulter le résumé de l’étude