EverImmune lance son essai de phase I évaluant son candidat-médicament en oncobiotique dans le cancer du rein et du poumon
EverImmune, société de biotechnologie spécialisée dans le développement de produits biothérapeutiques vivants dans le domaine du microbiote en oncologie, annonce aujourd’hui l’inclusion du premier patient de son essai clinique de phase I (EV 2101) évaluant Oncobax® AK dans le cancer du rein et du poumon.
Cet essai clinique a pour objectif d’évaluer la toxicité et l’efficacité du produit Oncobax AK, administré en combinaison avec un traitement d’immunothérapie. Au total, 60 patients – 19 atteints de cancer du poumon non à petites cellules (CPNPC) et 41 de cancer du rein (CCR) – seront recrutés au cours des phases I et IIa de cet essai clinique, qui va se dérouler dans quatre sites en France et en Belgique. Les résultats de la phase I sont attendus à la fin du premier semestre 2023.
« L’inclusion du premier patient de cet essai clinique est une excellente nouvelle pour le domaine de l’oncobiotique. Le défi de cet essai clinique repose sur la sélection des patients souffrant d’une déficience en Akkermansia afin de compenser cette carence bactérienne et de booster l’immunothérapie », explique le Dr Philippe Barthélémy, oncologue médical et investigateur de l’essai à l’Institut de cancérologie Strasbourg Europe (ICANS) à Strasbourg.
L’essai clinique EV 2101 utilise un test de détection qui permet de sélectionner les patients déficients en Akkermansia et résistants au traitement par immunothérapie, afin de compenser cette résistance par l’apport quotidien d’Oncobax AK. Aujourd’hui, jusqu’à 70% des patients atteints de CPNPC et 60% de ceux atteints de CCR ne répondent pas aux immunothérapies, et jusqu’à 50% des patients présentent une déficience en Akkermansia.
« Nous sommes fiers de lancer la phase I de notre essai clinique EV 2101, dont nous attendons les résultats courant 2023. Notre objectif est ensuite de démarrer courant 2023 la phase IIa qui nous apportera des éléments sur l’efficacité d’Oncobax AK. Démontrer que le corps humain peut utiliser ses propres bactéries pour affronter des pathologies aussi complexes et exigeantes que le cancer du rein ou du poumon représenterait une véritable avancée pour la science et pour les patients », déclare Jean-Luc Marsat, président d’EverImmune.
Le microbiote en oncologie
Au cours des dix dernières années, de nombreux éléments de preuve ont mis en lumière l’importance du microbiote intestinal dans l’efficacité des immunothérapies anticancéreuses dans des modèles précliniques de tumeurs, ainsi que chez des patients atteints de cancer. EverImmune s’appuie sur le microbiote intestinal pour développer une approche unique qui associe des technologies diagnostiques et thérapeutiques pour restaurer la réponse aux inhibiteurs de checkpoints immunitaires (ICI) chez les patients atteints de cancer. La société a identifié Akkermansia (AK), une bactérie commensale qui module l’efficacité des immunothérapies anticancéreuses chez les patients atteints de cancer du poumon ou du rein.
Source : everImmune