Feu vert de la Commission européenne au projet de fusion de Merck et Schering-Plough
La Commission européenne a donné son feu vert vendredi au projet de rachat de Schering-Plough par Merck. Selon Bruxelles, la méga-fusion envisagée entre les deux groupes pharmaceutiques « n’entraverait pas de manière significative l’exercice d’une concurrence effective dans l’Espace économique européen («EEE») ou une partie substantielle de celui-ci. »
Bruxelles vient de donner son accord vendredi à l’acquisition de Schering-Plough par son compatriote Merck. Annoncée en mars dernier, cette opération de près de 41,1 milliards de dollars devrait donner naissance au cours du 4ème trimestre 2009 au numéro deux mondial du secteur pharmaceutique.
Dans son enquête, la Commission s’est intéressée à un grand nombre de marchés pharmaceutiques nationaux dans le domaine de la santé humaine, dans lesquels des chevauchements de produits existants ou en voie de mise au point par Merck et Schering-Plough risquent d’apparaître, par exemple dans le domaine des produits contre l’asthme ou la rhinite allergique.
La Commission a constaté que tout problème de concurrence pouvait être écarté sur ces marchés, étant donné que les produits de Merck et de Schering-Plough ne sont pas en concurrence directe et qu’il resterait un nombre suffisant de concurrents crédibles sur le marché au terme de l’opération envisagée.
En ce qui concerne la santé animale, pour éviter les chevauchements, Merck a cédé 50 % de ses parts dans l’entreprise conjointe Merial à Sanofi-Aventis pour un montant de 4 milliards de dollars en numéraire. Opération permettant au laboratoire français de détenir 100% du 3ème groupe mondial de santé animale et qui pour Bruxelles « garantit ainsi la concurrence sur le marché ». La Commission avait approuvé cette opération le 15 septembre 2009 en vertu de la procédure simplifiée de contrôle des concentrations (voir http://ec.europa.eu/competition/mergers/cases/index/m112.html#m_5614 ).
Source : Commission européenne