Feu vert européen au rachat de la division santé animale de Novartis par Eli Lilly
La Commission européenne vient de donner son feu vert au projet d’acquisition de la division santé animale du groupe pharmaceutique suisse Novartis, par l’américain Eli Lilly. Selon la Commission, son enquête confirme que l’opération envisagée ne poserait pas de problème de concurrence, notamment parce que plusieurs acteurs puissants subsisteraient sur les marchés après la concentration.
En avril dernier, Novartis avait annoncé un accord définitif avec Lilly pour lui céder sa division de santé animale pour environ 5,4 milliards de dollars. Objectif du groupe suisse : recentrer davantage son portefeuille sur les produits pharmaceutiques innovants, les soins ophtalmologiques et les médicaments génériques.
Dans un communiqué publié vendredi, la commision indique que son enquête a porté en particulier sur les marchés des endoparasiticides en Belgique, en France, en Grèce, en Irlande, en Espagne et aux Pays-Bas; des parasiticides contre la filariose en Italie, en Espagne et au Portugal; de l’otite externe en Allemagne, en Autriche et en République tchèque, des antimicrobiens oraux/pré-mélangés pour les porcins au Royaume-Uni et au Danemark; des antimicrobiens oraux pour les lapins en Espagne; et des endoparasiticides pour les ovins au Royaume-Uni et aux Pays-Bas.
« L’enquête de la Commission a montré que, sur ces marchés, plusieurs concurrents subsisteront après l’opération de concentration et pourraient exercer une pression concurrentielle sur l’entité issue de la concentration. En outre, des concurrents sont entrés sur le marché par le passé et de nouvelles entrées sont prévues au cours des deux ou trois prochaines années », indique la Commission. Elle précise enfin que son enquête a « révélé que, sur certains marchés, ni Eli Lilli ni NAH n’auraient intérêt à augmenter leurs prix pour le traitement de certaines espèces en particulier, car les produits sont utilisés pour plusieurs espèces ».
Source : Commission européenne