François Fillon annonce une réforme de la recherche biomédicale
À l’occasion de la célébration des 120 ans de l’Institut Pasteur, le Premier ministre a souhaité une réforme en profondeur de l’organisation de la recherche médicale en France. Annonce qui fait écho au récent rapport d’évaluation de l’INSERM par l’AERES.
« Je vous confirme la volonté du Gouvernement de voir évoluer le secteur de la recherche biomédicale », a déclaré le Premier ministre lors de la cérémonie d’ouverture. Le changement est « absolument vital pour renforcer la qualité de nos recherches (…), il est de notre responsabilité », a fait valoir François Fillon, « de prendre en compte ces recommandations formulées par de grands noms de la recherche en sciences du vivant et en médecine. »
Rapport d’évaluation de l’INSERM par l’AERES
Le premier ministre se base sur les recommandations du rapport d’Elias Zerhouni chargé par les ministères de la Recherche et de la Santé de faire le point sur l’organisation de la recherche médicale et des sciences de la vie en France. Son équipe, composée de chercheurs internationaux, a enquêté sous l’égide de l’Aeres sur le fonctionnement de l’Inserm.
Un institut unique pour les sciences de la vie et de la santé
Le rapport constate une trop grande « fragmentation du système » avec un grand nombre d’agences dans le secteur des sciences de la vie (Inserm, CEA, CNRS…) et souligne les trop nombreuses sources de financement. Il préconise de séparer recherche et fourniture des moyens, de distinguer « opérateur et gestionnaire », afin que les chercheurs soient libérés au « maximum de la bureaucratie. » Les auteurs du rapport prônent une « structure forte pour un management simplifié et unifié ». Ils recommandent ainsi la réduction du nombre des agences, la centralisation des financements avec un seul institut national pour le financement et la réévaluation des statuts, rémunérations et carrières des chercheurs.
Par ailleurs, les auteurs du rapport soulignent qu’en dépit de « l’accroissement global des dépenses de recherche et développement en pharmacie et biotechnologie, une diminution paradoxale de la mise sur le marché de nouveaux médicaments ». « Ceci démontre le besoin d’un plus fort investissement dans les recherches fondamentale, finalisée et clinique », analysent les auteurs.
Selon le François Fillon, Valérie Pecresse devrait mettre très rapidement en place un comité de suivi de ces propositions.
Consulter le rapport sur le site de l’AERES