Génériques : le GEMME répond point par point à l’Académie Nationale de Médecine
Dans un dossier publié lundi, les laboratoires de médicaments génériques membres du GEMME répondent au rapport de l’Académie Nationale de Médecine. Objectif: « rassurer sur la qualité et l’efficacité des médicaments génériques, sur la sécurité pour les patients et sur leur responsabilité pharmaceutique en tant que laboratoires ».
Dans son communiqué le GEMME souligne à nouveau « son profond désaccord avec les erreurs scientifiques, les amalgames et les inexactitudes du rapport de l’Académie Nationale de Médecine sur les médicaments génériques ». Dans son rapport publié aujourd’hui, le Gemme répond ainsi point par point aux Académiciens :
– Académie Nationale de Médecine : « L’autorisation de mise sur le marché est accordée sur une simple étude de bioéquivalence […] la bioéquivalence ne signifie pas qu’il y a automatiquement une équivalence thérapeutique »
FAUX, répond le Gemme : « Selon l’European Medicines Agency, la bioéquivalence de deux médicaments garantit que leur efficacité et leur sécurité sont essentiellement les mêmes. La variabilité acceptée est au maximum celle qui pourrait exister entre deux personnes différentes prenant le même médicament (…) ».
– Académie Nationale de Médecine : « le médicament générique n’est pas la copie conforme du médicament de référence […] les différentes formes pharmaceutiques sont loin d’être équivalentes »
FAUX, répond le Gemme : Les différences peuvent concerner les excipients, la présentation, la forme pharmaceutique mais elles ne sont acceptées que si elles n’ont pas d’impact sur l’activité thérapeutique du médicament.
– Académie Nationale de Médecine : « le changement d’excipient peut occasionner des réactions allergiques »
VRAI, répond le Gemme : mais les réactions allergiques potentielles sont équivalentes quel que soit le statut du médicament, générique ou princeps.
FAUX, répond le Gemme : La formulation des médicaments génériques a bénéficié de 20 ans de progrès pharmaceutique. Les laboratoires font profiter les patients des avancées scientifiques désormais accessibles et s’efforcent ainsi de réduire l’usage des excipients à effet notoire autant que faire se peut (…)
– Académie Nationale de Médecine : « les règles de bonnes pratiques dans la fabrication des médicaments génériques sont très coûteuses et certains fabricants n’hésitent pas à les contourner »
FAUX, répond le Gemme : « La qualité et la régularité des contrôles sont régulièrement rappelées par l’AFSSAPS et n’ont jamais été remises en cause. Les contrôles des sites de fabrications par les agences réglementaires sont du même niveau d’exigences quel que soit le site de production des médicaments. (…) »
– Académie Nationale de Médecine : « le coût croissant de la recherche […] et la pression sur les coûts de fabrication ont eu pour conséquence des délocalisations d’autant plus nombreuses qu’il s’agissait de génériques »
FAUX, répond le Gemme : « Les médicaments génériques sont fabriqués à 97% en Europe et à 55% en France à travers 12000 emplois industriels. Les délocalisations s’expliquent notamment par des contraintes réglementaires. La concurrence des génériques incite les laboratoires à développer la recherche sur de nouvelles pathologies. Ainsi les Etats-Unis, qui recourent très largement aux médicaments génériques (75% de la consommation), sont toujours leaders dans l’innovation pharmaceutique (…) »
Consulter l’intégralité du dossier sur le site du Gemme: www.medicamentsgeneriques.info
Source : Gemme