GeNeuro débute son étude de phase IIb dans la sclérose en plaques
GeNeuro, société biopharmaceutique suisse qui développe de nouveaux traitements contre les maladies auto-immunes, en particulier la sclérose en plaques (SEP), a annoncé mardi le traitement des premiers patients de son étude de phase IIb avec son produit GNbAC1 contre les formes récurrentes/rémittentes de la sclérose en plaques.
GNbAC1 est le premier candidat médicament utilisé en phase clinique à cibler directement une cause potentielle de la SEP. Il s’agit d’un anticorps monoclonal visant à neutraliser MSRV-Env, une protéine liée aux composantes inflammatoires et neurodégénératives de la maladie.
« Le but de cette étude de phase IIb est de démontrer l’efficacité du GNbAC1 pour le traitement de la SEP. Cette nouvelle approche thérapeutique ciblant la protéine MSRV-Env vise à neutraliser à la source des composantes inflammatoires de la maladie et à restaurer la capacité de remyélinisation du cerveau », explique le Dr François Curtin, Directeur Général Adjoint de GeNeuro. « Bloquer une cause de la SEP, contrairement aux traitements actuels qui interfèrent avec le système immunitaire, ouvrirait un nouveau paradigme thérapeutique pour les patients atteints de SEP ».
L’étude clinique en double aveugle contre placebo CHANGE-MS (Clinical trial assessing the HERV-W Env Antagonist GNbAC1 for Efficacy in Multiple Sclerosis) prévoit le recrutement de 260 patients au travers de 69 centres cliniques situés dans 13 pays européens. Le principal critère d’évaluation de l’étude est le nombre cumulé de lésions cérébrales actives mises en évidence par IRM à 6 mois, puis à 12 mois accompagnée d’une évaluation clinique des patients. Les premiers résultats de l’étude sont attendus au quatrième trimestre 2017.
Un partenariat avec Servier
L’étude CHANGE-MS est entièrement financée par un partenariat avec Servier de 362,5 millions d’euros signé en 2014, impliquant la participation de Servier au développement et à la commercialisation potentielle du GNbAC1 dans la sclérose en plaques à travers le monde, à l’exception des marchés américain et japonais.
« Le franchissement de cette étape clinique, la première depuis notre introduction en Bourse à Paris en avril 2016 et la levée de 33 millions d’euros, est une avancée importante dans le développement du GNbAC1 dans la SEP avec Servier », conclut Jesús Martin-Garcia, CEO de GeNeuro. « Grâce au succès de notre introduction en Bourse, nous allons également pouvoir démarrer les études cliniques du GNbAC1 dans la SEP aux États-Unis, marché sur lequel GeNeuro a conservé tous les droits, et initier de nouvelles études sur d’autres maladies auto-immunes, telles que le diabète de type 1 et la polyneuropathie démyélinisante inflammatoire chronique (PDIC), une maladie neurologique orpheline ».
Source : GeNeuro