Grippe A (H1N1) : les animaux sont aussi menacés par le virus
Face à la diffusion chez l’homme du virus grippal pandémique A (H1N1) 2009 et à sa possible transmission à des espèces animales, l’Afssa a mis au point un test diagnostique spécifique de détection du virus chez l’animal et a évalué les niveaux de risques de contamination inter espèces. L’agence recommande la mise en oeuvre de mesures de biosécurité et de prévention.
Des scientifiques de l’Afssa ont mis au point une technique d’identification du nouveau virus grippal humain A (H1N1) 2009, qui permet de distinguer ce virus Influenza de ceux évoluant habituellement chez le porc et les volailles. L’Institut Pasteur a collaboré au projet en fournissant les virus isolés chez l’homme. Le laboratoire de Ploufragan de l’Afssa a été désigné, par la Direction générale de l’alimentation, laboratoire national de référence pour la mise en oeuvre de ce test diagnostique. Cet outil sera mis à disposition des laboratoires vétérinaires de diagnostic agréés par l‘Etat.
Une contamination par l’homme
L’Afssa rappelle dans son communiqué que les cas d’infection des élevages de porcs par le virus A (H1N1) 2009, comme rapportés dans différents pays, sont dus à une transmission du virus par l’Homme infecté par ce virus. L’Agence considère que des porcs infectés par le virus A (H1N1) 2009 peuvent contaminer l’Homme par voie respiratoire, écoulement nasal et aérosols (éternuements, toux), c’est-à-dire via un mode de transmission virale semblable à celui utilisé par les autres virus Influenza des mammifères.
Néanmoins, l’Afssa considère comme nul le risque de contamination de l’Homme par ingestion de viandes et de produits à base de viandes issues de porcs infectés, compte tenu de la localisation du virus A (H1N1) 2009 dans leur organisme.
En l’état actuel des connaissances, les volailles, de façon générale, seraient très peu réceptives au virus A (H1N1) 2009. Deux espèces feraient exception, les dindes et les cailles, qui présentent une certaine réceptivité, bien qu’inférieure à celle des mammifères, tel le porc. Cependant, les données disponibles sont encore trop partielles pour conclure définitivement.
Surveillance, biosécurité et vaccination
L’Afssa recommande la création d’un réseau national d’épidémio-surveillance des virus Influenza du porc. Celui-ci devrait fonctionner en relation étroite avec les réseaux d’épidémio-surveillance des virus Influenza chez les oiseaux et chez l’homme déjà en place.
L’Afssa recommande de proposer aux professionnels de la filière porcine des mesures de biosécurité spécifiques au virus A (H1N1) 2009. L’Agence rappelle l’importance du respect des mesures générales de biosécurité en élevage porcin et avicole. Enfin, l’Afssa recommande aux professionnels de l’élevage porcin de se vacciner préventivement vis-à-vis du virus A (H1N1) 2009.
Source : Afssa