Grippe H1N1 : la France en passe de vendre 2,3 millions de doses de vaccins
Dans un communiqué, le ministère de la Santé indique ce lundi que « le gouvernement français a engagé la cession à titre onéreux de doses de vaccins contre la grippe A(H1N1) aux pays qui lui en ont fait la demande ». Ainsi 300 000 doses ont ainsi d’ores et déjà été cédées au Qatar et 2 millions de doses sont en cours de cession au profit de l’Egypte. Des contacts sont en cours avec d’autres pays dont l’Ukraine et le Mexique.
La France a donc décidé de céder des vaccins à des pays étrangers « au fur et à mesure que les quantités livrées le lui permettraient». Et cela « dans un souci de coopération avec les pays qui en font la demande et dans une logistique de bonne gestion de son stock de vaccins », précise le ministère de la Santé.
Au total, le gouvernement français a commandé 94 millions de doses auprès de 4 laboratoires pharmaceutiques pour un montant total de 869 millions d’euros, suite à sa décision au printemps 2009 d’offrir à toute personne qui voudrait se faire vacciner la possibilité de le faire. « Lorsque la France a signé les contrats d’acquisition de vaccins au début de l’été, le schéma vaccinal qui était inscrit dans les autorisations de mise sur le marché des vaccins pré-pandémiques était un schéma à deux doses », rappelle le communiqué du ministère. La commande de 94 millions de doses était ainsi destinée à couvrir la population française sur la base de ce schéma vaccinal et d’un taux d’attribution de 25%.
Dès le début du mois de novembre, les premiers résultats des essais cliniques ont été en faveur d’un schéma vaccinal à une seule dose. Cette orientation a été confirmée le 20 novembre par l’agence européenne du médicament. « Depuis cette date, il est devenu évident que la France disposerait à terme, en fonction du rythme des livraisons, d’un excédent de vaccins », explique le ministère qui a donc « entamé une réflexion sur l’utilisation de l’excédent de doses ».
Enfin le communiqué rappelle que « la priorité du gouvernement français est de continuer à offrir à la population française la vaccination qui reste le meilleur moyen de protection contre ce nouveau virus ». La directrice de l’Organisation mondiale de la santé a rappelé récemment que ce virus est « imprévisible » et qu’il peut donc provoquer un deuxième pic épidémique voire muter.
Source : ministère de la Santé