Grippe H1N1 : la vaccination des femmes enceintes et des bébés débute ce vendredi
La vaccination des femmes enceintes (à partir du deuxième trimestre) et des nourrissons de 6 à 24 mois débute ce vendredi. Le Haut conseil de la santé publique (HCSP) recommande pour ces populations l’utilisation de vaccins sans adjuvant. Sanofi-Pasteur a livré à la France près de 1,4 millions de doses de son vaccin Panenza qui a obtenu son autorisation de mise sur le marché lundi dernier.
« C’est une étape très importante, car la possibilité de vacciner ces populations était particulièrement attendue. En effet, depuis l’émergence du virus, les experts nous ont indiqué que les femmes enceintes constituaient une population particulièrement à risque. Ce risque était déjà documenté pour les précédentes pandémies », a expliqué jeudi la ministre de la Santé.
Selon les données internationales recueillies, en particulier dans l’hémisphère Sud et sur le continent Nord-Américain, la grippe A(H1N1) entraine un taux beaucoup plus élevé de formes graves, voire de décès, dans cette catégorie de population que dans la population générale. « Il est quasiment d’un facteur 1 à 10 », a souligné jeudi Roselyne Bachelot.
Les experts du Haut conseil de la santé publique ont recommandé, pour cette population spécifique l’utilisation de vaccin sans adjuvant en l’absence d’informations sur l’utilisation des vaccins avec adjuvant pour cette population particulière. Un manque d’information lié à la difficulté de conduire des essais cliniques chez ces catégories de personnes.
Ainsi, Sanofi-Pasteur a déjà livré à la France 1,4 million de doses son vaccin sans adjuvant Panenza, au prix de 6,25 euros HT. Une deuxième livraison devrait intervenir « avant la fin de l’année », dit-on au ministère. Ce vaccin sera disponible en présentation individuelle unidose, même si la présentation multidoses sera la plus fréquente. Dérivé du vaccin anti-grippe saisonnière, le Panenza est produit, comme la grande majorité des autres vaccins, sur oeufs embryonnés. Des demi-doses sont prévues pour les bébés de plus de six mois (les moins de 6 mois ne peuvent être vaccinés).
Ainsi, ce sont près de 400.000 femmes enceintes en deuxième ou troisième trimestre de grossesse et près de 1,1 millions de bébés de 6 mois à 23 mois sans facteur de risque particulier qui sont concernés au premier chef de ces vaccins sans adjuvant, ainsi que les personnes immunodéprimées (ayant subi des transplantations d’organes, souffrant de maladies auto-immunes graves.