Grippe : les médicaments contre la fièvre amplifieraient les épidémies
Selon une étude canadienne parue dans la revue Proceedings of the Royal Society B, la prise de médicaments comme l’aspirine, le paracétamol ou l’ibuprofène, du fait de leurs effets antipyrétiques participeraient à propager les virus de la grippe. Une pratique qui serait responsable d’une augmentation de 5% du nombre de cas.
En effet, une fois leur symptômes soulagés, les malades auraient tendance à sortir trop tôt de chez eux, explique le Figaro. En rencontrant d’autres personnes, ils augmenteraient ainsi les risques de propager l’agent pathogène par des éternuements ou la toux. Le quotidien rappelle ainsi que d’autres études avaient mis en exergue chez le furet (le meilleur modèle animal pour la grippe humaine) un plus grand nombre de particules virales expulsées après une administration de ces molécules dites antipyrétiques.
« Même quand un traitement n’a pas pour but de traiter spécifiquement la fièvre, cette dernière est susceptible d’être abaissée, car la plupart des médicaments courants pris pour traiter des maladies infectieuses contiennent une base antipyrétique », composition du paracétamol, expliquent les auteurs de leur étude.
.Selon les chercheurs, ce « comportement individuel » augmenterait chaque année l’importance des épidémies de grippe. Ils estiment ainsi possible que l’usage répandu d’aspirine lors de la pandémie de grippe espagnole en 1918, ait « pu augmenter la gravité de la maladie et en conséquence le taux de mortalité ».