Grossesses non désirées : le remboursement de nouvelles méthodes de contraception à l’étude
Afin d’améliorer la prise en charge des grossesses non désirées, la ministre de la Santé Roselyne Bachelot a annoncé lundi une hausse de près de 50% dès 2010 des forfaits versés aux établissements pratiquant des avortements. Par ailleurs, le gouvernement va étudier le remboursement par l’assurance maladie de certaines méthodes de contraception non prises en charge, comme les patchs et les anneaux.
Ces annonces interviennent suite au rapport de l’Inspection générale des Affaires sociales (Igas) qui soulignait les carences dans la prise en charge des IVG et relevait notamment que les IVG chirurgicales constituaient une activité déficitaire pour les établissements de santé, conduisant certains à se désengager de cette activité et à réduire le nombre de lieux de prise en charge pour les femmes. Selon la ministre, cette hausse du forfait représente un montant de « 27 millions d’euros supplémentaires » et devrait avoir lieu « dans les prochaines semaines ».
Autres mesures annoncées, après avoir encouragé le remboursement de contraceptifs de 3ème génération, le gouvernement examinera avec les laboratoires pharmaceutiques les moyens de parvenir à un remboursement par l’assurance maladie de certaines méthodes de contraception non prises en charge, comme les patchs et les anneaux. En effet, selon le rapport de l’Igas, la contraception uniquement basée sur la pilule, n’était pas forcément adaptée à toutes les femmes.
Pour répondre au problème des zones notamment rurales où les jeunes filles n’ont pas accès à un centre du planning familial, la ministre a confirmé la mise en place d’une consultation gratuite auprès de médecins généralistes volontaires. Ce sera aux futures agences régionales de santé (ARS) d’identifier les zones et d’inciter les médecins à la signature de conventions. Enfin, la ministre souhaite améliorer la formation initiale des médecins sur la contraception par des stages dans les centres de planification et d’éducation familiale.
Source : Ministère de la Santé