H1N1 : François Fillon dit non à la vaccination par les médecins libéraux
A l’issue de la réunion interministérielle mardi sur l’organisation de la campagne de vaccination contre la grippe A (H1N1), le Premier ministre a annoncé un renforcement du dispositif pour faire face aux difficultés dans les centres de vaccination. Mesure phare, l’ouverture de certains centres le dimanche. François Fillon a refusé la participation à la campagne des médecins libéraux invoquant des « raisons logistiques ».
Le Premier ministre, François Fillon, a réuni mardi les ministres concernés par l’organisation du dispositif de vaccination des Français contre la grippe A (H1N1). Afin de faire face à l’affluence de ces derniers jours, il a annoncé un renforcement du dispositif.
Ouverture des centres le dimanche sur décision préfectorale
Il a acté l’ouverture des 1080 centres mis en place sur le territoire national, ce qui devrait permettre de vacciner plus de 300 000 personnes par jour. Les moyens financiers sont débloqués. Ces centres fonctionneront du lundi au samedi, jusqu’à 22 heures, notamment dans les zones urbaines. Ils seront ouverts le dimanche, sur décision préfectorale, dans les grandes agglomérations et là où cela s’avère nécessaire.
Les renforts en internes en médecine, en médecins du travail et en médecins du service de santé des armées sont opérationnels. L’accueil des personnes dans les centres sera renforcé avec la présence de 43 000 bénévoles de la Croix Rouge et de 35 000 membres des fédérations de protection civile.
« Il n’y aura pas de vaccination par les médecins libéraux »
Le Premier ministre a tranché. « Il n’y aura pas de vaccination par les médecins libéraux pour des raisons qui sont évidentes », a déclaré François Fillon. Le premier ministre invoque des « raisons logistiques ». « Les vaccins sont des vaccins multidose, ils ne peuvent pas être répartis dans n’importe quelles conditions », a-t-il assuré. Par ailleurs, « les médecins libéraux ont à faire face à une considérable épidémie de grippe qui doit les mobiliser complètement », a souligné le premier ministre.
Autre raison, plus officieuse, le coût de l’opération. Les médecins réquisitionnés dans les centres de vaccination sont en effet payés 66 euros de l’heure, l’équivalent de trois consultations. Si les médecins libérauxvaccinaient dans leur cabinet, cela coûterait beaucoup plus cher à la Sécurité sociale.
Le premier ministre a néanmoins insisté sur la nécessaire préparation de notre système de santé, en ville et à l’hôpital, pour faire face à une sollicitation accrue dans les prochaines semaines du fait de la diffusion de la pandémie. A cet effet, les stocks de l’Etat de médicaments antiviraux seront prochainement mis à disposition gratuitement, sur prescription médicale uniquement, dans les pharmacies.