Iatrogénie médicamenteuse : 7 seniors sur 10 se sentent concernés
Le Leem a souhaité mesurer l’impact de sa campagne lancé en 2015 sur le risque iatrogénique lié aux médicaments. Selon les résultats d’une étude quantitative, les seniors montrent un très fort intérêt pour ce sujet ainsi que la volonté de changer de comportements.
Le Leem a lancé en 2015, en partenariat avec les professionnels de santé et les acteurs de la protection sociale, un programme de lutte contre les accidents d’origine médicamenteuse provenant d’une mauvaise combinaison ou d’une mauvaise utilisation de médicaments.
Ce risque concerne au premier chef les plus de 75 ans qui, selon un sondage réalisé par l’Institut Français des Seniors pour le Leem en mars dernier, utilisent en moyenne quatre médicaments par jour pour 86% d’entre eux. Il concerne également les plus de 65 ans polymédicamentés.
Cette campagne a été déployée en mai et juin dernier dans la presse grand public, dans les cabinets médicaux et dans les pharmacies. Elle a touché, en presse, un senior de plus de 50 ans sur 2. Elle a combiné des pages de publicité dans une dizaine de magazines grand public et un Guide du bon usage du médicament diffusé à 2,5 millions d’exemplaires dans la presse senior et dans les cabinets médicaux.
65% des seniors jugent l’information utile
Le Leem a souhaité mesurer l’impact de sa campagne. Il a confié à l’Institut Français des Seniors la réalisation d’un post test*, mené en juin et juillet 2015 avec le concours du groupe de protection sociale Klesia, l’un des acteurs clés du dispositif de lutte contre la iatrogénie chez les seniors.
Plus de 8 seniors sur 10 jugent la campagne intéressante, 7 sur 10 se sentent concernés et plus de 6 sur 10 se considèrent alertés par cette publicité. 65% jugent l’information utile, au point de souhaiter conserver chez eux le guide (qui était encarté dans des magazines) pour 62% des seniors.
Près des deux tiers ont l’intention d’en parler à leur médecin traitant ou à leur pharmacien. « Ce point est particulièrement important lorsque l’on sait que 93% des plus de 50 ans accepteraient que leur médecin traitant révise régulièrement leur liste de médicaments (d’après un sondage réalisé en mars dernier par l’Institut Français des Seniors pour le Leem, en préparation de cette campagne) », souligne le Leem.
* Étude quantitative menée par l’IFS par courrier, du 26 juin au 25 juillet 2015, auprès d’un échantillon de 1500 personnes de plus de 62 ans.