InBrain Pharma : publication d’un article sur les limites pharmacocinétiques et pharmacodynamiques de la L-DOPA dans la prise en charge de la maladie de Parkinson

InBrain Pharma, société biopharmaceutique spécialisée dans les maladies neurodégénératives, annonce la publication d’un article intitulé « Effectiveness of Continuous Dopaminergic Therapies in Parkinson’s Disease : A Review of L-DOPA Pharmacokinetics/Pharmacodynamics » sur les limites pharmacocinétiques et pharmacodynamiques de la L-DOPA chez les parkinsoniens dans le Journal of Parkinson’s Disease paru en juillet 2024.

Cet article synthétise la littérature existante en général sur les limites de la L-DOPA, pilier du traitement de la maladie de Parkinson et en particulier, lors de son usage, dans le cadre d’une stimulation dopaminergique continue soulignant la nécessité de nouvelles pistes thérapeutiques.

La maladie de Parkinson est caractérisée par un déficit en dopamine striatale. La dopamine ne pouvant pas traverser les barrières digestive et hémato-encéphalique, son précurseur, la lévodopa (L-DOPA), reste le pilier du traitement. Cependant, les importantes limitations pharmacocinétiques et pharmacodynamiques de la L-DOPA, combinées à l’évolution et à la gravité de la maladie de Parkinson, déclenchent après quelques années des complications motrices et non motrices, ayant conduit au développement de thérapies permettant une stimulation dopaminergique continue mais demeurant largement insuffisantes.

Après avoir retenu les 10 articles les plus pertinents de la littérature, Il a été démontré que les problèmes pharmacocinétiques et pharmacodynamiques de la L-DOPA comprennent notamment : un passage digestif et cérébral restreints, une distribution périphérique inutile, une demi-vie courte, un déclin induit par l’âge et la maladie de Parkinson de l’activité de la décarboxylase L-aminoacide aromatique centrale enzyme clé convertissant la L-DOPA en dopamine, une mauvaise distribution dans de nombreuses cellules et une stimulation pulsatile des récepteurs dopaminergiques. Les traitements actuels à base de L-DOPA même autres que ceux pour la voie orale n’apportent pas de réponse satisfaisante à ces limitations.

« Ces nouvelles données contribuent à souligner que de nombreuses contraintes pharmacocinétiques et pharmacodynamiques de la L-DOPA ne sont pas résolues par les thérapies de stimulation dopaminergique continue existantes par voie sous-cutanée ou par voie entérale. Cela met en évidence l’écart important entre ces traitements et l’idéal de stimulation dopaminergique continue. Les besoins médicaux restent très importants dans la prise en charge de la maladie de Parkinson. C’est dans ce cadre que nous avons développé la neuromodulation pharmacologique par apport personnalisé continu du neurotransmetteur déficitaire – la dopamine – administrée par voie intracérébroventriculaire (i.c.v) pour traiter des personnes atteintes de maladie de Parkinson en stade avancé avec complications tardives sévères et réfractaires liées à un traitement par L-Dopa » explique le Professeur Caroline Moreau, neurologue au CHU de Lille et co-fondatrice d’InBrain Pharma.

« Le traitement par A-dopamine a considérablement réduit les périodes pendant lesquelles les patients souffraient – du fait du manque de dopamine – de tremblements, de lenteur, de douleurs et de difficultés à marcher et communiquer, mais aussi de symptômes anormaux induits par la L-dopa (mouvements involontaires, agitation) limitant leur autonomie et qualité de vie » commente le Professeur David Devos, Neurologue et pharmacologue au CHU de Lille et Co-fondateur d’InBrain Pharma.

A-dopamine, administrée par voie intracérébroventriculaire, améliore l’autonomie des patients touchés par la maladie de Parkinson en réduisant à la fois les symptômes liés à un manque de dopamine, tels que les tremblements, la lenteur, la raideur, les douleurs et les difficultés à marcher et communiquer, comme les symptômes anormaux induits par le traitement à base de L-DOPA caractérisés par des mouvements involontaires et de l’agitation au travers de leur réduction posologique.

Les résultats préliminaires de l’étude clinique de phase I/II DIVE-I, menée en collaboration avec le CHU de Lille et démarrée en septembre 2020[1] ont déjà confirmé la très bonne ergonomie du traitement, sa grande sécurité d’emploi et son effet clinique remarquable sur le contrôle de la symptomatologie motrice sévère permettant la réduction de posologie des traitements oraux sous-jacents à base de L-dopa.

Les résultats finaux de l’essai clinique de phase I/II DIVE-I seront communiqués lors de l’International Congress of Parkinson’s Disease and Movement Disorders qui se tiendra à Philadelphie fin septembre 2024.

Dans un futur proche, cette nouvelle modalité thérapeutique va changer le paradigme de prise en charge de la maladie de Parkinson comme celui d’autres maladies neurodégénératives. Elle ouvre la voie de la médecine de précision en neurologie et fait entrer cette discipline pleinement dans le 21ème siècle.

Pour plus d’informations, retrouvez la publication sur le lien : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/38848195/

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[1] https://www.inbrainpharma.com/#company-news
[2] Source GlobalData
[3] France, Espagne, Royaume-Uni, Allemagne et Italie

Source et visuel : InBrain Pharma