Institut Pasteur : Lluis Quintana-Murci lauréat du Prix Georges, Jacques et Elias Canetti
Lluis Quintana-Murci, chef de l’unité de Génétique évolutive humaine de l’Institut Pasteur, est lauréat du Prix Georges, Jacques et Elias Canetti 2009. Créé en hommage à Georges Canetti, chercheur de l’Institut Pasteur qui consacra ses travaux à l’étude de la tuberculose, ce prix récompense chaque année depuis 2006 une équipe de l’Institut étudiant cette maladie. D’un montant de 10 000 euros, il sera remis le 28 octobre prochain à l’Institut Pasteur.
Les travaux de Lluis Quintana-Murci visent à étudier la variabilité génétique du génome humain à l’échelle de la planète. Ces recherches fournissent des données précieuses sur l’histoire de l’homme et de ses migrations, et permettent également de retracer l’évolution naturelle des maladies, pour en anticiper les conséquences en termes de santé publique et ainsi mieux les combattre.
Un facteur génétique de protection contre la tuberculose
Lluis Quintana-Murci et son équipe, au sein de l’unité de Génétique évolutive humaine de l’Institut Pasteur, cherchent en particulier à identifier des facteurs génétiques impliqués dans la sensibilité ou la résistance aux maladies infectieuses, grâce à une approche génomique et évolutive. Récemment, les chercheurs se sont penchés sur l’étude de la tuberculose.
En menant une vaste étude génétique en Afrique du Sud, dans une région où le taux d’incidence de la tuberculose est l’un des plus importants au monde, les chercheurs ont identifié des mutations sur un gène de l’immunité qui étaient davantage retrouvées chez les individus sains que chez les personnes atteintes, mettant ainsi en évidence un facteur génétique de protection contre la tuberculose.
Ces travaux ont permis de montrer que ce facteur génétique de protection, retrouvé en Afrique du Sud et en Europe mais absent de la région sub-saharienne, aurait été apporté durant la période de colonisation européenne au XVIIe siècle. Des mécanismes-clés de notre système de défense contre les infections pourraient être mis en lumière par de telles recherches.
Source : Institut Pasteur