IntegraGen acquiert une licence exclusive sur un bio-marqueur dans le cancer colorectal métastatique
IntegraGen, société de biotechnologie qui développe des tests de diagnostic moléculaire pour l’oncologie et l’autisme, a annoncé lundi avoir finalisé un accord lui octroyant les droits d’une licence exclusive sur le bio-marqueur en oncologie hsa-miR-31-3p, un microARN dont l’expression s’est avérée associée à la survie sans progression des patients atteints d’un cancer colorectal métastatique et bénéficiant d’un traitement anti-EGFR.
La licence exclusive porte sur les travaux de recherche originaux menés conjointement par Pierre Laurent-Puig, professeur au Département de Génétique et directeur de l’Unité d’Oncogénétique Clinique de l’Hôpital Européen Georges Pompidou, Université Paris Descartes, Paris, France. IntegraGen acquiert une licence exclusive mondiale sur ce bio-marqueur issu de la recherche réalisée à l’Université Paris Descartes, l’INSERM, le CNRS et l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris, des institutions universitaires françaises réputées qui sont, avec IntegraGen, co-détenteurs du brevet.
« Cet accord vient renforcer le portefeuille de bio-marqueurs propriétaires d’IntegraGen dans le domaine de l’oncologie et développer notre capacité à proposer aux médecins de nouveaux tests de diagnostic moléculaire qui permettent d’orienter la prise en charge clinique des patients atteints de cancer », déclare le Dr Bernard Courtieu, PDG d’IntegraGen. « L’accord est le résultat direct de la recherche collaborative d’IntegraGen avec le professeur Laurent-Puig et son équipe et il permettra à IntegraGen d’aborder un marché représentant 50 à 100 millions de dollars dès 2014 ». Le professeur Laurent-Puig est aussi le premier chercheur qui a montré que les patients atteints d’un cancer colorectal métastatique porteurs de mutations sur le gène KRAS sont résistants aux traitements par anti-EGFR.
« L’identification des patients atteints d’un cancer colorectal métastatique qui auront des taux de réponses différents aux traitements permettra une approche personnalisée du traitement de ce cancer » commente le professeur Laurent-Puig. « Nos études ont démontré que le bio-marqueur hsa-miR-31-3p permet de prédire la probabilité de survie chez les patients atteints d’un cancer colorectal métastatique traités par agents anti-EGFR s’ils sont porteurs du gèneKRAS non-muté (wild-type). Comme environ deux tiers des patients atteints d’un cancer colorectal métastatique ont le gène KRAS non muté, l’utilisation de ce marqueur dans la pratique clinique aidera à mieux cibler le traitement par anti-EGFR pour de nombreux patients ; cela évitera aux patients pour lesquels ce traitement n’apporterait probablement aucun bénéfice clinique de subir les effets toxiques associés aux anti-EGFR et cela empêchera également de perdre du temps en ayant la possibilité d’administrer d’autres traitements mieux adaptés. »
Les résultats d’une étude montrant que l’expression de hsa-mir-31-3p dans des échantillons tumoraux est associée à une réponse aux anti-EGFR chez les patients KRAS non-muté (wild-type) ayant un cancer colorectal métastatique ont été récemment présentés lors du congrès 2013 de l’American Society of Clinical Oncology à Chicago, Illinois (ASCO 2013).
Source : IntegraGen