Interdiction de fumer dans les lieux de convivialité, un an après
Roselyne Bachelot a fait le bilan le 7 janvier de l’application de l’interdiction de fumer dans les lieux de convivialité, un an après sa mise en place. Selon une enquête menée par l’INPES, la quasi-totalité de la population juge que les établissements appliquent l’interdiction.
Selon la ministre de la Santé, les résultats des études menées par l’Inpes semblent mettre en évidence, un an après la mise en application de la loi, le 1er janvier 2008, le respect de l’interdiction de fumer dans les cafés, les bars et les restaurants, ainsi que l’adhésion majoritaire des Français :
– 94 % des fumeurs et 95 % des non-fumeurs déclarent ne plus être exposés à la fumée de tabac dans les bars et restaurants ;
– l’interdiction est approuvée à 95 % par la clientèle non-fumeuse et à 85 % par la clientèle fumeuse des restaurants. Pour les bars et les discothèques, cette proportion est respectivement de 90 % et 60 %.
Un progrès sanitaire
Lors de son discours, la ministre de la Santé a souligné les conséquences positives sur le tabagisme passif. L’impact sanitaire fera l’objet de deux études menées par la Société française de cardiologie et une étude menée par l’INVS dont les résultats seront disponibles fin 2009. D’ores et déjà, les résultats d’études réalisées auprès de salariés des secteurs exposés (cafés, bars, hôtels, restaurants) établissent une diminution des symptômes de difficulté respiratoires et oculaires.
La campagne de communication 2009
La campagne est articulée autour de trois objectifs. Le premier, favoriser la perception individuelle de la dangerosité du tabac. Les fumeurs sous-évaluent les risques pour eux-mêmes. La communication s’attachera à augmenter la perception de ce risque et à lutter contre les stratégies de contournement.
Deuxième axe, inciter les fumeurs à s’arrêter et valoriser les structures d’aide. L’objectif est de promouvoir le dispositif d’information et d’aide à l’arrêt « Tabac Info Service » accessible sur internet et par téléphone (0825 309 310). Un numéro qui passera à quatre chiffres, en mars prochain, afin de le mémoriser plus facilement.
Enfin dernier objectif : informer les professionnels de santé accompagnant les femmes enceintes. En 2005, une femme sur cinq continue de fumer pendant la grossesse. Les professionnels de santé auront à leur disposition, pour la fin du 1er semestre 2009, des outils d’éducation à la santé des femmes enceintes (fiches synthétiques, documents à destination des parents…).