Ipsen présente sa stratégie à l’horizon 2020
La direction du groupe biopharmaceutique présente aujourd’hui sa nouvelle stratégie. A l’horizon 2020, Ipsen entend devenir un leader mondial dans le traitement des maladies invalidantes ciblées. Pour atteindre cet objectif, le groupe se restructure et annonce une spécialisation et des investissements accrus ainsi qu’une accélération de son développement aux États-unis et dans les pays émergents.
«(…) Notre stratégie s’articule autour de trois piliers : premièrement, une spécialisation accrue, qui comporte notamment la création d’une nouvelle organisation en franchises, et une focalisation de notre R&D sur nos deux plateformes technologiques innovantes et différenciées, les toxines et les peptides. Deuxièmement, dans les zones de focalisation, accroître fortement nos investissements pour augmenter notre compétitivité tant en recherche que dans le domaine commercial. Enfin, tirer parti de notre implantation géographique internationale, notamment aux États-unis et dans les marchés pharmaceutiques émergents, pour accroître notre part de marché mondiale. Nous espérons ainsi pouvoir plus que doubler notre chiffre d’affaires (1) et plus que tripler notre résultat opérationnel (2) d’ici à 2020. », a déclaré Marc de Garidel, Président du Groupe Ipsen dans un communiqué.
A horizon 2020, l’ambition du groupe est de plus que doubler son chiffre d’affaires pour atteindre 2.0 milliards d’euros à 2.5 milliards d’euros et de plus que tripler son résultat opérationnel pour atteindre 500 millions d’euros à 600 millions d’euros. « La mise en oeuvre de la nouvelle stratégie va nécessiter une période d’investissements entre 2011 et 2015 suivie d’une phase de croissance solide entre 2016 et 2020 », annonce Ipsen.
Une spécialisation accrue
Pour atteindre les ambitions qu’il s’est fixées pour 2020, Ipsen entend focaliser sa R&D sur des plateformes technologiques spécialisées dans les toxines et les peptides. Le groupe va ainsi regrouper ses départements de la Recherche et du Développement et souhaite s’appuyer sur « l’excellence opérationnelle de la R&D » comme générateur de la « preuve de concept » afin de s’assurer de l’alignement des priorités de la recherche et des attentes du marché et des patients. Décisions qui auront aussi pour conséquences la fermeture du centre de R&D de Barcelone et le transfert de certaines de ses activités vers d’autres sites.
Une organisation autour de quatre franchises
Le groupe entend par ailleurs conserver une organisation basée sur le découpage géographique de ses activités commerciales, les pays étant fondamentalement responsables de leur contribution au compte d’exploitation consolidé du groupe. Dans ce contexte, les franchises ont pour objectif de définir la stratégie de développement du portefeuille dans leur domaine thérapeutique et de s’assurer de sa mise en oeuvre. Le Groupe crée ainsi quatre franchises : Endocrinologie / Somatuline®, Neurologie / Dysport®, Uro-oncologie / Décapeptyl® et Hémophilie, autour du partenariat avec Inspiration Biopharmaceuticals.
Le groupe précise que les médicaments destinés au traitement de la petite taille seront gérés selon une stratégie d’optimatisation commerciale. Ipsen va étudier l’ensemble des options pour optimiser leur valeur tout en respectant les obligations vis-à-vis des patients et des partenaires. Ce portefeuille sera géré directement par les régions / pays.
En ce qui concerne la stratégie pour la médecine générale, Ipsen compte développer des activités de médecine générale au niveau international avec une gestion directe par les régions et les pays. En France, le groupe mène une recherche active d’un partenaire pour les activités commerciales de la médecine générale. De même, il recherche un acquéreur pour maintenir et développer l’activité du site industriel de Dreux (France), spécialisé dans la production de formes orales sous forme de sachets et solutions.
Investir pour croître
Les investissements annoncés par le groupe visent à améliorer la position dominante des plateformes technologiques d’Ipsen tant en R&D qu’en production et à soutenir le développement des franchises d’Ipsen comme des leviers de croissance, en réallouant des ressources significatives sur ses principaux actifs, Dysport® et de Somatuline®, afin d’accroître leur part de marché.
Tirer parti de l’implantation géographique d’Ipsen
Aujourd’hui, Ipsen dispose d’une couverture mondiale étendue avec des médicaments commercialisés dans 115 pays, soit directement soit par l’intermédiaire de partenaires. Sur le marché américain, Ipsen entend cibler les ressources et les investissements pour favoriser activement la croissance de Dysport® et Somatuline® Depot dans leurs indications actuelles et futures. Le Groupe compte par ailleurs aligner les activités américaines sur l’organisation globale et relocaliser les opérations commerciales sur la côte Est des Etats-Unis.
Enfin, en ce qui concerne les marchés pharmaceutiques émergents, le groupe va investir pour accélérer la pénétration sur ces marchés, tant en médecine générale qu’en médecine de spécialité
Ipsen confirme ses objectifs de vente pour 2011
En marge de ces annonces, le groupe confirme ses objectifs 2011 : une croissance d’une année sur l’autre de ses ventes de Médecine de Spécialité proche de 8,0% et une baisse d’une année sur l’autre de ses ventes de Médecine Générale dans une fourchette de 8,0% à 10,0%, en particulier en fonction de l’évolution de la conjoncture en France. Des objectifs qui sont fixés hors effets de change.
Sur la base des informations actuellement disponibles, le groupe prévoit une charge non récurrente liée à la restructuration de 80 à100 millions d’euros avant impôts sur les années 2011 et 2012, principalement liée au transfert des opérations commerciales américaines sur la côte est, la fermeture du site R&D de Barcelone et d’autres coûts de restructuration liés à la mise en oeuvre de la stratégie et de la nouvelle organisation.
Notes:
1 Les chiffres 2020 prennent en compte la contribution du portefeuille d’Inspiration Biopharmaceuticals et sont établis à taux de change constant
2 Hors effets découlant de l’affectation des écarts d’acquisition et éléments non récurrents
Source : Ipsen