Ipsen : résultats de l’étude clinique randomisée de phase III SOFT
Le groupe pharmaceutique Ipsen a annoncé aujourd’hui que l’International Breast Cancer Study Group (IBCSG) a présenté les résultats de l’étude clinique randomisée de phase III SOFT au San Antonio Breast Cancer Symposium 2014.
L’étude SOFT (Suppression of Ovarian Function Trial) a évalué la pertinence d’une inhibition de la fonction ovarienne dans la diminution de la récurrence du cancer du sein chez des jeunes femmes traitées par tamoxifen, et le rôle de l’inhibiteur de l’aromatase exemestane en association avec un inhibiteur de la fonction ovarienne dans cette population. L’inhibition de la sécrétion hormonale ovarienne a été obtenue grâce à des injections mensuelles de triptoréline (principe actif de Décapeptyl®) pendant 5 ans pour 81% des patients.
En comparaison à un traitement par tamoxifen seul, un traitement combinant tamoxifen et un inhibiteur de la fonction ovarienne réduit le risque relatif de récurrence d’un cancer du sein invasif de 22% chez les femmes n’étant pas encore ménopausées et ayant eu recours à la chimiothérapie. En moyenne, ces femmes étaient âgées de 40 ans lorsqu’elles ont débuté la thérapie hormonale après chimiothérapie. Une analyse secondaire a révélé qu’il pouvait y avoir un bénéfice additionnel en traitant ces femmes par exemestane et un inhibiteur de la fonction ovarienne, ce qui réduit le risque relatif de récurrence du cancer du sein de 35% en comparaison au tamoxifen seul, soit 7 ou 8 femmes supplémentaires sur 100 qui ne présenteront pas de récurrence du cancer du sein sur une période de 5 ans.
Prudence Francis, M.D., Responsable de l’Oncologie Médicale pour le Cancer du Sein, Centre de Cancer Peter MacCallum, Australie a déclaré : « Pour les femmes les plus jeunes atteintes d’un cancer du sein hormono-dépendant, l’inhibition de la fonction ovarienne sera de plus en plus recommandée. Pour les femmes qui ne sont pas encore ménopausées et sont atteintes d’un cancer du sein hormono-dépendant présentant un risque de récurrence suffisant pour justifier d’un recours à la chimiothérapie, il y a de fortes chances que les médecins aient recours à un traitement par une suppression de la fonction ovarienne associée à un inhibiteur de l’aromatase en alternative au tamoxifen. »
Gini Fleming, M.D., Directeur du Programme d’Oncologie Médicale Clinique pour le Cancer du Sein, Université de Chicago, Etats-Unis a ajouté: « Bien que l’inhibition de la fonction ovarienne ne soit pas recommandée pour tout le monde, en complément du tamoxifen, elle peut réduire la récurrence du cancer du sein chez les patientes à plus haut risque qui restent non ménauposées après leur chimiothérapie, particulièrement chez les femmes de moins de 35 ans. »
« Ipsen est très heureux d’avoir participé à cette étude d’envergure, qui pourrait modifier la pratique clinique dans le traitement du cancer du sein. En plus de solides résultats d’efficacité, l’étude clinique SOFT représente la plus importante base de données de tolérance dans le cadre d’une utilisation au long cours de la triptoréline chez la femme. », a déclaré Claude Bertrand, Vice-Président Exécutif Recherche & Développement et Chief Scientific Officer d’Ipsen.
De plus amples informations sont disponibles dans les abstracts SABCS S3-08 (SOFT Efficacy) et SABCS S3-09 (SOFT Quality of Life).
Source : Ipsen