Jacques Chirac lance » l’appel de Cotonou » contre les faux médicaments
Jacques Chirac, l’ancien président de la République française, lance ce lundi « l’appel de Cotonou » au Centre International des Conférences de Cotonou au Bénin. Objectif de cette campagne de mobilisation internationale organisée par sa fondation : endiguer la banalisation de la production et de la vente de faux produits pharmaceutiques.
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) estime que 200 000 vies pourraient être sauvées chaque année si tous les médicaments utilisés étaient de bonne qualité et correctement prescrits. Selon les estimations, le marché de la contrefaçon représentera, en 2010, 75 milliards de dollars, soit une augmentation de 90% par rapport à 2005. Des sommes comparables au trafic de la drogue.
C’est pourquoi, l’appel lancé ce lundi Jacques Chirac vise à inciter des responsables politiques du monde entier à se mobiliser contre ce trafic, qui, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), correspondrait à 10% du marché pharmaceutique mondial, soit quelque 45 milliards d’euros. « L’accès à des médicaments de qualité est un des enjeux majeurs des politiques de santé publique en Afrique où la contrefaçon est un fléau », explique ainsi la Fondation Chirac.
60% de ces médicaments circulent dans les pays pauvres
Selon les pays, la contrefaçon peut atteindre plus de 30 % des médicaments mis en circulation. On estime que 60% de ces médicaments circulent dans les pays pauvres. « Parmi ces médicaments contrefaits, certains ne contiennent aucun principe actif, d’autres contiennent des principes actifs sous dosés, d’autres encore contiennent des substances hautement toxiques. », précise la Fondation. Ainsi aujourd’hui, près de 70 % des anti-paludiques en circulation ont un principe actif sous dosé.
Pour agir de façon globale, le Président Chirac, aujourd’hui à la tête de sa fondation, mobilise la communauté internationale contre la prolifération des médicaments falsifiés. Cette campagne se déroulera en deux temps. Un Appel lancé de Cotonou par plusieurs chefs d’Etat le lundi 12 octobre 2009, pour demander le vote d’une Convention d’interdiction de la production et du commerce de faux médicaments devant les Nations Unies et enfin la tenue d’une conférence internationale contre les faux médicaments en 2010 à Genève, siège de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
Source : Fondation Chirac