Journée mondiale contre le sepsis, le 12 septembre en France
L’Institut Pasteur organise ce vendredi 12 septembre la première édition en France de la Journée mondiale contre le sepsis afin de sensibiliser et à informer le grand public sur ces infections. Le sepsis serait à l’origine de plus de 30 000 morts par an en France (*). Néanmoins, 90 % des Français n’ont jamais entendu parler du sepsis, selon un sondage OpinionWay.
Au programme de cette journée organisée par l’Institut : l’histoire de la maladie de Lucrèce Borgia à Louis Pasteur, un état des lieux de la recherche sur le sujet, un point sur la résistance aux antibiotiques et sur les moyens permettant de prévenir les infections. Au niveau international, ce Word Sepsis Day se déroule le 13 septembre.
Le sepsis (ou septicémie) désigne les conséquences néfastes sur les fonctions vitales des infections graves (présence de bactéries dans le sang) qui provoquent une mortalité très élevée en dépit des avancées de la médecine moderne (vaccinations, antibiotiques et soins intensifs). 30 à 50% des patients meurent encore aujourd’hui des suites des formes les plus graves du sepsis (dont le choc septique). Pour les survivants les séquelles peuvent être graves : amputations, lésions pulmonaires, rénales.
Les hospitalisations pour sepsis ont presque doublé ces dix dernières années. Elles représentent plus d’hospitalisations que l’infarctus du myocarde. Il y a environ 28 millions de cas de sepsis dans le monde, par année, dont 8 millions décèdent. Un malade décède du sepsis dans le monde toutes les 3 secondes. En France, on estime à 70 000 cas par an le nombre de sepsis sévères. Ceci représente de 8 à 15 cas pour 100 admissions en réanimation. Il peut s’agir d’infections de ville (méningites, pneumonies, infections intra-abdominales…) ou d’infections liées aux soins (dont les infections nosocomiales).
* estimation fondée sur les études de la littérature, un document de l’Institut Pasteur, et les données du Global Sepsis Alliance